#257 – Sevilla FC : Rojiblancos

Les rouges et blancs. Ville portuaire, la ville entretenait des liens économiques forts avec le Royaume-Uni. Outre les liaisons maritimes, ces liens existaient au travers des usines où des entrepreneurs anglais avaient investis et où des ouvriers anglais avaient immigrés. Une des compagnies maritimes anglaises se dénommait MacAndrews et dont le co-propriétaire était Edward Farquharson Johnston, vice-consul britannique à Séville. Comme souvent à cette époque, cette immigration anglaise importa ses coutumes dont le football. En 1890, Edward Farquharson Johnston participa, aux côtés de jeunes espagnoles de descendance anglaise, à la fondation du club qui servira plus tard de base pour la création officielle du FC Séville. Le capitaine des premières années étaient l’écossais Hugh Mac-Coll, qui travaillait en tant qu’ingénieur pour la grande fonderie locale. En 1895, ce dernier rentra en Angleterre pour créer son entreprise à Sunderland, près du stade du club de football. En 1908, 3 ans après la fondation officielle du FC Séville, le club chercha de nouveaux maillots et demanda à l’un de ses membres anglais, John Wood, également capitaine du SS Cordova, bateau de la MacAndrews, de s’en procurer auprès de Sunderland, qui était un club phare du championnat anglais. Hugh Mac-Coll fut alors un intermédiaire pour faciliter l’échange avec le club de Sunderland. C’est ainsi que le rouge et blanc devient les couleurs du club andalous.

Une autre hypothèse est avancée concernant ce choix de couleurs. Dans le quartier supérieur gauche de l’écusson du club, apparaît 3 personnages. Le Roi Ferdinand III de Castille entouré de Saint Isidore et Saint Léandre, deux archevêque de la ville du VIIème siècle. Ferdinand III marqua profondément l’histoire de l’Espagne médiévale. D’une part, mort dans la ville en 1252, il délivra Séville et une grande partie de la péninsule ibérique du joug maure. D’autre part, son influence politique fut considérable, notamment en unifiant définitivement les royaumes de Castille et de León, en 1230. Ses armes reprenaient alors celles de ces deux royaumes et dont les principales couleurs était le gueules (rouge) et l’argent (blanc). Le club aurait voulu lui rendre hommage en reprenant ses couleurs.

Comme le maillot est rayé, il n’y a pas d’ordre dans les couleurs. D’où le surnom s’inverse également en blanquirrojos (les blancs et rouges).