#1148 – US Concarneau : les Thoniers

Un thonier est un navire spécialement armé pour la pêche au thon. Existant sous différente taille et ayant évolué au fil du temps, ces bateaux utilisent des fusils à harpon, des lignes de pêche ou des sennes. Ils intègrent également des chambres froides de grande capacité pour permettre d’effectuer des longues distances et conserver des pêches fraiches. Pour en revenir à Concarneau, ce surnom n’est pas étonnant pour un club d’une ville côtière, puisque la pêche et les activités portuaires ont souvent constitué leur ressource principale.

Au XIXème siècle, comme d’autres ports de pêche de Bretagne, Concarneau était synonyme de pêche à la sardine depuis des générations. Le poisson était abondant au plus près des côtes et offrait une pêche facile, nécessitant peu d’investissement et qui permettait de retrouver son doux foyer chaque soir. Plus de 600 chaloupes dépendaient de cette activité et la ville comptait également une trentaine de conserveries, employant 700 ouvriers ferblantiers et quelque 2 000 ouvrières en 1900. A partir de l’année 1902, sur toute la côte bretonne, la sardine se raréfia dans les filets déstabilisant ainsi toute la filière pêche et obligeant les marins à revoir leur activité. Or, depuis 1879, les conserveries locales commençaient à mettre du thon en boîte, pêchés par des marins de La Rochelle, d’Etel ou de Groix. Ainsi, dès 1901, Concarneau devint le premier port de la côte Atlantique pour la vente du thon germon, avec 1 300 tonnes débarqués. Mais, il fallut attendre 1906 pour qu’un premier navire de Concarneau, « l’Avenir » , prisse le large pour aller pêcher du thon germon. Le développement se fit alors rapidement. En 1910, le port concarnois comptait 4 thoniers. 2 ans plus tard, ils atteignaient le nombre de 12, et en 1922, il y en avait 56. En 1934 plus de 160.

Les années 1950 marquèrent un tournant pour la pêche concarnoise. La pêche au germon sur les côtes étant saisonnière, avec l’amélioration des bateaux (motorisation, congélateur) et des techniques de pêches (canne avec appâts, senne), les marins poussèrent leur campagne jusque sur les côtes africaines (Golf de Guinée) pour attraper des thons tropicaux. Au début de 1972, la flotte de thoniers congélateurs du port de Concarneau comprenait 30 navires et le port enregistrait une production annuelle de 25 à 30 000 tonnes de thon congelé. A partir des années 1980, la pêche se poursuivit également dans l’Océan Indien. Si les conserveries disparurent dans les années 1970 avec la concurrence internationale, Concarneau continua à fournir une flottille et une main d’oeuvre importantes. Aujourd’hui, Concarneau est le premier port de pêche de Cornouaille, le 3ème port de pêche français et surtout premier port thonier d’Europe. Le premier armement de pêche au thon tropical européen est la société CFTO, avec 15 thoniers, dont le siège est à Concarneau.

#1147 – Envigado FC : el Equipo Naranja, la Naranja Mecánica

L’équipe orange, l’orange mécanique. Basée dans la ville d’Envigado, l’équipe a vu évoluer dans ses rangs, Juan Fernando Quintero et Fredy Guarín, bien connus des pelouses de L1. Surtout, il est le club formateur de James Rodríguez qui, âgé d’à peine 16 ans, sauva son équipe de la déroute financière en l’aidant à remonter immédiatement en première division colombienne.

L’équipe évolue dans des maillots oranges, accompagnés de parements blancs et/ou verts, en fonction des saisons. L’orange et le vert proviennent directement des couleurs du drapeau de la ville d’Envigado. La municipalité adopta le drapeau de la cité, composé de 3 bandes horizontales (2 oranges et une verte au milieu), en Novembre 1982. La couleur orange exprime la puissance, le dynamisme et le progrès. Tandis que le vert souligne le caractère antioqueñidad de la ville, ie les liens forts entre les habitants d’Envigado et le département d’Antioquia où se situe Envigado. Le drapeau du département se teint d’une bande blanche (supérieure) et une verte (inférieure). Il trouve ses origines à l’époque de l’indépendance de la Colombie en 1810 lorsque le récent gouvernement de Santa Fe de Antioquia opta pour un drapeau blanc et vert qui s’inspirait des couleurs des armoiries de l’université d’Antioquia (fondée en 1803 à Medellín). Puis, de 1811 à 1816, l’Etat Libre d’Antioquia reprit la même bannière. Selon la version officielle du gouvernement d’Antioquia, la couleur blanche symbolise la pureté, l’intégrité, l’obéissance, l’éloquence et le triomphe. La couleur verte représente les montagnes du département, l’espoir, l’abondance, la foi, le service et le respect.