#477 – FK Luch Vladivostok : тигры

Les tigres. Le club de la ville russe la plus orientale du pays arbore un visage de tigre sur son écusson. Il est directement inspiré des armes de la ville qui représente un tigre d’or (jaune) marchant vers la droite le long d’une pente rocheuse. Dans la première moitié du XIXème siècle, le développement économique de la Russie contribua à l’expansion du commerce extérieur, notamment avec la Chine, le Japon voire les Etats-Unis. Ainsi, il devint primordial pour le gouvernement russe d’établir une place forte avec un port en Extrême-Orient pour avoir accès à l’Océan Pacifique. En 1858, le traité d’Aigun fut conclu entre le gouverneur général de la Sibérie orientale, Nikolai Muravyov-Amursky, représentant de l’Empire Russe et la Chine Impériale. Ce dernier forçait la Chine à réaliser des concessions territoriales et de souveraineté en établissant la frontière entre les deux pays le long du fleuve Amour. Ainsi, tout l’Extrême-Orient chinois tomba dans l’escarcelle de l’Empire Russe. Dans un baie quasi-déserte, la ville de Vladivostok fut alors fondé rapidement. Les quelques huttes de pêcheurs Mandchous qui occupaient le site virent un poste naval créé en 1859. Puis, le premier civil russe s’installa en 1861 et le premier enfant russe naquit en 1863. De 41 colons en 1860, la ville atteignit 30 000 habitants à la fin du XIXème siècle. Cette formidable croissance nécessita d’organiser la cité. En 1875, la cité se dota du statut de ville et établit sa douma (son parlement) qui élut son premier maire, M. Fedorov. En 1888, la ville devint la capitale de l’oblast de Primorié. Entre temps, les armes de la ville furent adoptées (1883). Le premier blason de la ville fut conçu par l’architecte Yu. E. Rego en 1881. L’auteur plaça dans un « bouclier français » l’image d’un tigre d’or, avec les yeux et la langue écarlates tournés vers la droite, et sur un fond vert. L’Empereur Alexandre III approuva cette version des armoiries le 28 mars 1883. La région était peuplée de tigres (espèce dénommée tigre de Sibérie ou tigre de l’Amour) et en était donc naturellement le symbole. Par exemple, la colline rocheuse au centre de la ville se fit appeler Тигровой (Trigovoy) après qu’un tigre attaqua la sentinelle stationnée à cet endroit. Chassé, sa population descendit à 30 à 40 individus dans les années 1940. Aujourd’hui, il s’agit d’une espèce protégée et les derniers recensements dénombrent autour de 500 tigres.