#705 – Plaza Colonia : el Leicester Uruguayo

Le Leicester uruguayen. Le lien avec le club anglais ne remonte pas aux origines du club qui ne fut pas fondé par ou avec le soutien d’immigrés anglais provenant des Midlands. Plaza Colonia connut simplement son heure de gloire au même moment où Leicester conquit pour la première fois et à la barbe des cadors anglais, la Premier League, en 2016. Et les commentateurs trouvèrent quelques similarités dans les épopées des deux clubs. Lors des saisons 2012-2013 et 2013-2014, le club de la ville de Colonia del Sacramento luttait en seconde division pour ne pas être rétrogradé. Puis, lors de la saison 2014-2015, après un départ loupé, l’équipe entrainée par Eduardo Espinel, finit par terminer à la seconde place et gagner son accession en première division. A l’aube de leur retour dans l’élite uruguayenne, le club ne visait que le maintien et le tournoi d’ouverture confirma leur inquiétude. L’équipe finit à la 13ème place (sur 16). Puis, la situation s’inversa totalement pour le tournoi de clôture. Luttant avec les deux clubs historiques et prestigieux de Peñarol et Nacional, Plaza Colonia leur ravit le titre à l’avant-dernière journée du championnat, en remportant une victoire au stade Campeón del Siglo, domicile de Peñarol. C’était la première ligne significative du club et surtout il s’agissait de la première fois qu’une équipe ne résidant pas à Montevideo gagnait le championnat uruguayen. Jusqu’à ce tournoi de clôture 2016, seuls les clubs de Nacional, Peñarol, Defensor Sporting, Progreso, Danubio, Central Español et Montevideo Wanderers avaient remporté le titre suprême. Cette magnifique histoire se solda malheureusement par une défaite en demi-finale face à Peñarol, vainqueur du tournoi d’ouverture la même année, et qui fut officiellement déclaré champion. Au classement cumulé, le club de Colonia termina à la 4ème place, ce qui le qualifiât tout de même pour la Copa Sudamericana. L’exploit du petit club de province ne parvint pas jusqu’en Europe où l’épopée de Leicester monopolisa l’attention de la presse. Mais, en Amérique du Sud, cette réussite fut saluée. L’un des principaux journaux sportifs argentin, Canchallena, titra Otra historia de David y Goliat (une autre histoire de David et Goliath), soulignant qu’un seul joueur de Peñarol gagnait plus que le budget mensuel total de Plaza. Pour sa part, le journal chilien, El Gráfico Chile, qualifiât le couronnement de l’équipe comme une sorpresa mayúscula en el fútbol de Uruguay (surprise majeure du football uruguayen). En Colombie, le portail Fútbol Red salua le triomphe de humilde equipo ante el todopoderoso (l’humble équipe contre le tout-puissant) Peñarol. ESPN remarqua également le triomphe de Colonia (Plaza Colonia hizo historia / Plaza Colonia est entré dans l’Histoire). Même en Indonésie, via le portail CNN, la consécration de Plaza fut notée et le club fut nommé el Leicester Uruguayo, surnom que d’autres journaux sud-américains utilisèrent aussi.

#125 – Leicester City : Foxes

Les renards. En 1948, une tête de renard fit son apparition sur le blason du club et le surnom s’imposa de lui-même. La ville de Leicester est une commune située dans le comté de Leicestershire (auquel elle donna son nom). Or, cette région est mondialement connue pour ces chasses au renard. Elle présentait l’avantage au XIXème siècle d’avoir de grands espaces sans clôture, habités par un gibier abondant qui attiraient des renards, qui étaient plus sauvages qu’ailleurs. Au XVIIème siècle, un élevage de chiens de la race des foxhounds fut établi à Tooley Park (Leicestershire). Ce dernier fut racheté par Hugo Meynell, propriétaire terrien et homme politique, au XVIIIème siècle et le réunit avec un autre de ses élevages. Il créa alors la meute de Quorn qui acquit une grande réputation, et surtout, la chasse de Quorn, où Hugo Meynell développa de nouvelles techniques pour la chasse au renard (dans la sélection et le dressage des chiens, la technique de chasse du serrage …). Il fut alors connu comme le grand maître de la chasse au renard et gagna le surnom de « Primat de la Science ». Son élevage fut repris par d’autres propriétaires-chasseurs qui perpétuèrent la chasse au renard dans la région du Leicestershire jusqu’à aujourd’hui. Le hasard faisant bien les choses, le dessin du périmètre du comté de Leicestershire ressemble à s’y méprendre à une tête de renard.