#328 – Hertha Berlin SC : die Alte Dame

La vieille dame. Fondé le 25 juillet 1892, le club berlinois ne revendique pas le titre de doyen du football allemand avec ce surnom. Ce dernier titre est en réalité endossé par un autre club de la capital, le BFC Germania, fondé en 1888 (bien que cela soit contesté par le Hambourg SV qui est né officiellement en 1887). Le surnom est en fait lié au nom du club, Hertha, prénom féminin. En 1892, les nouveaux clubs de football allemand avaient généralement des noms plus nationalistes comme « Borussia », « Alemannia » ou « Germania » . Mais, pourquoi prendre un prénom féminin comme nom ? Les membres fondateurs, les frères Lindner (Fritz et Max) ainsi que les frères Lorenz (Otto et Willi) s’étaient réunis pour créer une association de football. Au moment de choisir le nom, Fritz raconta son voyage en bateau à vapeur sur l’Oberspree qu’il venait d’effectuer avec son père. Ce bateau à vapeur avaient deux cheminées, peintes en bleu et blanc (futurs couleurs du club), et se nommait « Hertha » . Son armateur l’avait ainsi dénommé en 1886 en hommage à sa fille, Hertha Zwerner. A partir de 1880, ce prénom figurait dans la liste des dix prénoms de filles les plus courants et ce jusqu’en 1920. Mais, après, il devint un prénom désuet et donc porté par des vieilles dames. Le bateau à vapeur a quant à lui continué à naviguer jusqu’en 2010.

#327 – Club Universitario de Deportes : los Cremas

Les crèmes. Le club péruvien n’a pas acquis l’un des plus beau palmarès du pays en étant gentil, une crème. Il ne fut pas non plus fondé en 1924 par la confrérie des pâtissiers de Lima. Ce surnom fait référence à la couleur particulière du maillot : crème. Cette couleur est en effet plutôt rare dans le football et au départ, le club opta pour une couleur plus classique. Jusqu’en 1932, le maillot était intégralement blanc avec un U rouge encerclé, pour écusson sur la poitrine. La légende veut qu’en 1932, l’équipe allait disputer un match mais elle n’avait pas son uniforme. En effet, ce dernier avait été envoyé à la blanchisserie et n’était pas encore revenu. La direction mit alors la pression sur la blanchisserie pour récupérer au plus vite les maillots. Sous la pression, les laveurs n’enlevèrent pas les écussons rouges des maillots blanc. Le rouge délava sur le maillot, lui donnant cette couleur crème particulière. Dans l’impossibilité de trouver un nouveau kit, les joueurs se présentèrent avec ce maillot crème et gagnèrent le match. Les succès s’enchaînèrent et par superstition, il ne fut plus question de racheter un jeu de maillot blanc. Une autre histoire, moins répandue, raconte que le fabricant se trompa en envoyant des maillots de couleur crème. Quoiqu’il en soit, la crème a pris et n’est pas prête de tourner.