#794 – FC Villefranche Beaujolais : les Tigres Caladois

Philippe Terrier, entrepreneur local et dont le père sponsorisait déjà le club de Villefranche, reprit sa présidence en 2010. A l’orée de la saison 2013-2014, il décida de doter son club du surnom de tigres caladois ainsi que d’une mascotte féline. Pourquoi avoir choisi cet animal qui n’est pas endémique à la région viticole du Beaujolais ? Pour des raisons de valeur et marketing. Pour le président, le tigre symbolisait bien les valeurs de combat de son équipe. Mais, il reconnut aussi que l’animal faisait écho à l’un des produits commercialisés par le sponsor principal qui s’étalait sur le maillot du club, le beaume du tigre. D’origine chinoise, ce beaume est censé soulager les douleurs d’origine musculo-squelettique. Son distributeur en France est une société située non loin de Villefranche. Encore aujourd’hui, il s’agit du sponsor principal du club.

Que signifie le terme caladois ? C’est simplement le gentilé des habitants de Villefranche-sur-saône et son origine hésite entre deux théories. La première version se focalise sur le relief de la ville qui comprend quelques rues pentues. Or, au Moyen-âge, le terme « calade », emprunté à l’italien calata (descendre), désignait une pente sur laquelle on faisait descendre plusieurs fois un cheval au petit galop pour lui apprendre à plier les hanches et à former son arrêt. La deuxième histoire avance aussi le terme « calade ». Mais cette fois, le mot se rapporte aux dalles du parvis de la Collégiale Notre-Dame-des-Marais. Dans le Beaujolais, le mot calade désignait les dalles, généralement en calcaire, utilisées pour paver. Cela faisait certainement appel à la méthode, employée depuis des siècles, pour construire des sols stabilisés à partir de galets, qui s’appelait calade.

Mais, ces deux versions ne sont pas forcément contradictoires puisque les rues pentues étaient généralement couvertes de galets ou de pierre calcaire provenant du Rhône.