#576 – CSD Merlo : los Charros

L’équipe est ainsi surnommée en l’honneur de José Manuel Moreno. Moreno fut un des plus grands joueurs argentins des années 1930 à 1950 même si aujourd’hui, il ne jouit pas de la même notoriété que Di Stefano et Maradona. Pourtant, Diego Maradona déclara « cuando la AFA me eligió como mejor futbolista argentino de todos los tiempos estaba fascinado, pero a la vez me daba vergüenza dejar atrás a nombres como Moreno » (quand la fédération argentine m’a choisi comme le meilleur footballeur argentin de tous les temps, j’étais fasciné, mais en même temps j’avais honte de laisser derrière moi des noms comme Moreno). Grand, puissant, Moreno avait un physique de déménageur et possédait pourtant une grande technique, un tir précis et un bon jeu de tête. Avec cette capacité d’être un rempart devant la défense puis d’organiser le jeu vers l’attaque, il créa le poste de meneur de jeu-électron libre. Tout au long de ses 20 ans de carrière, il joua 523 matches de championnat pour 243 buts inscrits et porta 34 fois le maillot albiceleste pour 19 buts. Son palmarès est impressionnant en étant champion dans 4 pays différents (Argentine (1936, 1937, 1941, 1942 et 1947), Mexique (1946), Chili (1949) et Colombie (1955, 1957)). Après sa carrière, il vécut ses dernières années dans la ville de Merlo et dirigea le CSD Merlo lors des saisons 1977 et 1978. Après sa mort le 26 Août en 1978, le stade du club fut baptisé en son nom et l’équipe devint connu sous le nom Los Charros, surnom de Moreno. En effet, Moreno avait obtenu son surnom de Charro après son passage au Mexique où il joua pour le club de Real Club España de 1944 à 1946. Le Charro est un personnage du folklore mexicain, un gardien de bétail traditionnel, dans la lignée du cow-boy américain et du gaucho argentin. Toutefois, ils étaient issus des immigrés espagnols et étaient souvent des propriétaires terriens, ce qui en faisait des membres des hautes classes mexicaines. Or, comme le club de Real Club España était celui de la communauté espagnole, le Charro pouvait les symboliser. A noter toutefois que par la suite, le cinéma mexicain popularisa le charro en le montrant fanfaron et rigolard, plus proche des classes populaires qu’il ne l’était dans la réalité.

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