Les violets. Une couleur assez singulière dans le monde du ballon rond, qui distingue immédiatement/les équipes qui la portent. L’histoire de club se tisse d’abord de l’autre côté de la Méditerranée, en Allemagne et en Autriche. Le 22 juillet 1905, la communauté juive de Berlin fondait Club sportif de Berlin, qui devint par la suite le Hakoah Berlin. En Autriche, en 1909, un couple de sioniste créa le Hakoah Vienne. Les deux équipes étaient relativement performantes dans leurs ligues respectives, le Hakoah Vienne devenant même champion d’Autriche lors de la saison 1924-1925. Mais, d’un côté en Allemagne, la montée du nazisme freina au début la progression du club avant qu’il ne soit exclu de toutes les compétitions nationales, comme les juifs l’étaient de la société. De l’autre côté, le club de Vienne rassemblait la communauté juive mais véhiculait aussi les idées du sionisme, poussant ainsi les juifs à faire leur alia. Une partie des joueurs de ces clubs émigrèrent en Israël dans les années 1930 et se réunirent à Tel Aviv pour fonder le Hakoah Tel-Aviv en 1934.
Les moyens du club étant limités, ses membres cherchaient des mécènes et des soutiens pour les équiper. Comme le Hakoah Vienne avait de bonnes relations avec l’Austria Vienne, les anciens joueurs autrichiens contactèrent le club de la capitale autrichienne pour qu’ils les aident. L’Austria répondit positivement et envoya un lot de leur uniforme, maillot et short qui étaient donc de couleur violet.
En 1949, Hakoah fusionna avec un club de la banlieue de Tel Aviv appelé Hashar HaKfir et devint le HaKah Tel Aviv. L’équipe resta en couleur violet. 10 ans plus tard, une nouvelle fusion se réalisa entre le Hakah et le Maccabi Ramat Gan. La nouvelle direction incorpora alors au violet des touches de jaune, cette dernière étant une des teintes du mouvement Maccabi (cf. #123).