#714 – FC Sète : les Dauphins

Revenu au niveau du National, le club héraultais fait parti du patrimoine du football français, en étant l’un des tout meilleurs clubs français de l’entre-deux-guerres. Son écusson affiche un dauphin, surnom des joueurs. Les origines ne sont pas connues mais le dauphin ressemble à si méprendre à la baleine qui orne les armoiries de la ville. Et certainement qu’il faut se tourner vers la ville pour tenter de comprendre son origine. Jusqu’en 1927, le nom de la ville s’écrivait « cette » et si son étymologie n’est pas certaine, les explications possibles sont multiples et ramènent souvent au cétacé. A l’époque de l’Antiquité, la cité était connue sous différent nom (To Sition oros, Sêtion oros et Setius mons) et sa forme évolua au Moyen-Âge vers De CetaSeta, ou Cetia. Tous ces termes se référait au mont (ou montagne) car la ville se greffait au Mont Sain-Clair. Or, ce dernier ressemble à une baleine, ce qui aurait inspiré les armes de la ville. Néanmoins, pour d’autres, les mots Ceta ou Cetia proviendraient du latin cetus qui signifiait « gros poisson » et qui donna naissance au mot français cétacé. Or, cetus dérivait lui-même du grec kêtos (monstre marin) et le terme baleine découlait du grec phallaina qui désignait les monstres marins et également la baleine. Pour les tenants de cette version, ceci expliquerait la présence de la baleine sur le blason de la ville. En tout cas, ce n’est pas étonnant de voir un animal marin comme emblème pour une ville ancrée dans la Méditerranée, 2ème port français méditerranéen de pêche. Toutefois, si la baleine ornait le blason de la ville, pour le club, les joueurs furent affublés plutôt du gentil cétacé qu’est le dauphin. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des dauphins venir près de Sète voire malheureusement des cadavres échouer.

#517 – Kawasaki Frontale : イルカ

Les dauphins. Contrairement à ce que son nom laisse penser, le club n’était pas lié au constructeur de moto mais à l’entreprise d’électronique et de services informatiques, Fujitsu. Comme pour les autres clubs japonais, Kawasaki resta dans le giron de l’entreprise jusqu’à la restructuration des championnats professionnels japonais dans les années 1990. Cette séparation nécessita de construire une nouvelle identité. Le club opta donc pour un nouveau nom « Frontale », de nouvelles couleurs bleu ciel, noir et blanc (qui résulta d’un partenariat avec le club brésilien du Grêmio Porto Alegre) ainsi qu’une nouvelle mascotte, un dauphin. Ce mammifère marin devait exprimer la rapidité et la convivialité de Frontale. Il créait aussi un lien avec la ville de Kawasaki qui est une ville balnéaire, située à l’embouchure du fleuve Tama, sur la baie de Tokyo. Enfin, le dauphin est souvent un symbole d’intelligence. Ce qui donna peut-être l’idée au club de donner une signification supplémentaire à cette mascotte. En effet, le club estime que ce dauphin symbolise la sagesse de donner naissance à une technologie de pointe. Peut-être un rappel de l’entreprise qui donna naissance au club.

#456 – MS Ashdod : הדולפינים

Les dauphins. Figurant en bonne place sur le blason du club, l’animal marin rappelle l’emplacement géographique de la ville et de sa forte attache à la mer. 6ème plus grande ville d’Israël, mentionnée 13 fois dans la Bible, la cité possède l’un des plus grands ports de marchandise du pays, l’un des rares ports en eaux profondes de la mer Méditerranée et où environ 60% des importations du pays transitent. En 2018, 1,477 millions de conteneurs et près de 800.000 passagers sont passés par le port. Si les opérations dans le port actuel démarrèrent en 1965 (la construction du port actuel ayant été entamée en 1961), Ashdod, l’une des cinq villes des Philistins, est une ville portuaire depuis la fin de l’âge du bronze. Elle fut pour les Philistins, le centre du culte au Dieu Dagon, appartenant à la Mythologie des peuples sémites. Dagon était le Dieu de la fertilité (donc des agriculteurs) mais son étymologie le rattache souvent avec un mot cananéen pour « poisson », le considérant alors comme « dieu-poisson ». D’ailleurs, il était souvent représenté, notamment par les assyriens, sous la forme de l’équivalent d’un triton de la Mythologie grecque (corps d’homme avec une queue de poisson à la place des jambes). Avec un tel lien maritime, n’importe quelle symbole marin aurait pu être associé au club. Mais, depuis l’antiquité, dans tout le bassin méditerranéen, le dauphin est devenu le symbole de la mer. En particulier, sur les côtes d’Ashdod, il n’est pas rare de croiser des groupes de dauphins (précisément des grands dauphins dont Flipper fut un des plus illustres représentants). Ashdod accueille d’ailleurs un musée dénommé « Le Centre des dauphins et de la mer ». Le dauphin figurant sur le blason du club est un héritage de ses clubs prédécesseurs. En effet, Ashdod se forma lorsque les deux clubs de la ville, Maccabi Ashdod et Hapoel Ashdod, fusionnèrent en 1999 suite aux difficultés financières rencontrées par les deux clubs. Le dauphin faisait partie de la crête du Maccabi et les clubs décidèrent de le garder. L’équipe est également représentée par une mascotte de dauphin avec des lunettes de soleil, nommée Skipper. 

#127 – Nagoya Grampus : 赤鯱

Le shachi rouge. Le club japonais, lié à Toyota, évolue en rouge notamment, qui est également la couleur du constructeur automobile. Le shachi (ou shachihoko) est un animal du folklore japonais avec une tête de tigre et un corps de carpe. On accordait à cet animal le pouvoir de faire tomber la pluie. Ainsi, pour se protéger des incendies, les temples et les châteaux étaient souvent ornés sur leur toit de « gargouille » sous la forme d’un shachihoko. Deux shachi dorés ornent justement l’entrée du chateau de Nagoya. Etant donné la forme du personnage, shachi désigne également un orque, un dauphin. Ceci donna le nom de Grampus au club puisqu’il s’agit du nom latin du dauphin de Risso que l’on associe également à ces deux statues dorés situés à l’entrée du chateau de Nagoya.