#1142 – CA Barracas Central : el Guapo

Le beau gosse. Situé dans le quartier de Barracas à Buenos Aires, ce club possède une longue histoire puisqu’il a été fondé le 5 avril 1904. Il est né la même année que River Plate, Ferro Carril Oeste et Atlanta et un an avant Independiente et Boca Juniors. Entre 1920 et 1930, Barracas jouait dans la catégorie la plus élevée du football argentin. Lorsque le professionnalisme fut établi en 1931, il fit le choix de rester du côté amateur et participa aux tournois de la Fédération Argentine de Football (AFA). En 1932, il obtient la deuxième place du championnat amateur. Mais, les tournois professionnels et amateurs fusionnèrent en 1934 et Barracas rejoignit la deuxième division dont il fut relégué en 1941. Puis, il s’enfonça pendant de nombreuses années dans les profondeurs des ligues argentines. En 2001, Claudio Tapia prit la présidence de ce petit club de quartier qui zonait en 4ème division et qui était couvert de dettes. Après quelques investissements, Barracas Central grimpa de 3 divisions en une décennie et revint jouer parmi l’élite après 87 ans d’absence.

Pour en revenir à la fondation du club, un garçon de 20 ans s’appellant Silvero Ángel Gardella, plus connu sous le sobriquet de Saquito, convainquit les jeunes de son quartier à créer une association de football. Dans la cuisine de sa maison du 2745 de l’avenue Suárez, le rêve prit forme. Pour le nom, les fondateurs hésitèrent entre « Estrella del Sud » , « Estrella de Barracas » et retinrent finalement « Barracas Central del Sud » . Les couleurs du maillot (rouge et blanc) et les rayures s’inspirèrent de celles d’un autre club, Alumni Athletic Club. Le premier espace de jeu fut le terrain vague, propriété du père de Saquito, et la cuisine faisait office de club-house. Né en 1884, Saquito était un homme mince, d’environ 1,70 m, aux cheveux bruns avec une moustache. Son sobriquet indiquait qu’il portait toujours un sac. Il était connu pour être élégant et sa belle apparence donna le surnom de guapo au club.

#1136 – Deportivo Saprissa : el Sapri, la S

Diminutif du nom du club Costa-Ricain. Le célèbre club naquit et réside dans la capitale du pays, San José. Le 16 juillet 1935, un groupe d’adolescents se réunit avec l’idée de créer une nouvelle équipe de football avec Roberto Fernández et Fausto Leiva, propriétaires d’un petit magasin de chaussures. Roberto Fernández décida de rechercher un partenaire de renom pour aider à faire grandir le club et le choix se porta sur Ricardo Saprissa, qui fut un mentor et un mécène pour le club. Notamment, il fournit les première tenues du club (cf. #282).

Né au Salvador en 1901, Saprissa fut un sportif et un entrepreneur naturalisé costaricain. Dans sa jeunesse, il pratiqua plusieurs sports, se distinguant comme joueur de tennis, même s’il était également fan de baseball, de football et de hockey sur gazon. Il se fitd’abord remarquer au baseball et devient rapidement l’un des meilleurs joueurs de tennis d’Amérique centrale. Dans le football, il joua pour les équipes salvadoriennes comme le Club Marathón ou l’Olimpíc. Sa famille étant originaire de Barcelone, il émigra au début des années 1920 dans la capitale catalane. En 1924, il fit parti de la délégation espagnole de tennis qui participa aux Jeux Olympiques de Paris, devenant ainsi le premier Centraméricain à participer aux JO. Le football lui donna sa popularité. En 1922, il intégra les rangs de l’Espanyol de Barcelone. En raison de son origine salvadorienne, il fut le premier joueur étranger à jouer dans la ligue espagnole. Il joua pour le club catalan jusqu’en 1932. Son frère Rogelio le convainquit de le rejoindre à San José, au Costa Rica, pour l’aider à créer une entreprise textile, Ricardo Saprissa ayant fait des études d’ingénieur textile en Espagne. Il continua à œuvrer dans le domaine sportif au Costa-Ricain. Il représenta au tennis le Costa Rica aux IVème Jeux d’Amérique centrale et fut également directeur technique de l’équipe de football du pays. Il joua également quelques match pour l’Orión FC. Entrepreneur, il devint une personne respectée dans l’environnement sportif costaricain. Après avoir soutenu la création du club et aidé à la détection de jeunes talents, il en devint président entre 1948 et 1981.

Le logo du club se résume à un « S », initiale du nom du club, qui s’affiche sur le maillot des joueurs et qui donna le surnom « la S » .

#1052 – AFC Wimbledon : the Wombles

Nous n’allons pas parler tennis sur ce blog consacré aux clubs de football. Mais nous n’allons pas non plus évoquer la fameuse équipe de Londres qui fit trembler l’Angleterre du football au milieu des années 80 avec une bande de dingues (dont Vinnie Jones et Denis Wise). Car, en effet, ce dernier club disparût en 2004 ou tout du moins déménagea à 100 km du quartier de Wimbledon pour s’établir à Milton Keynes, abandonnant au passage ses racines et une grande partie de ses supporteurs. Révoltés, ces derniers décidèrent de créer un nouveau club pour représenter leur quartier de Wimbledon et le 30 Mai 2002, l’AFC Wimbledon surgit. Officiellement, cette nouvelle association n’est pas l’héritière du Wimbledon FC mais elle en reprend tous les codes : blason, couleurs et également surnoms. Et ce d’autant plus que le terme Wombles est attaché au quartier de Wimbledon plus qu’à l’équipe de football. Donc il était naturel que les joueurs qui défendent cet aire de Londres continuent à porter ce sobriquet.

Mais qu’est-ce qu’un womble ? Ne cherchez pas le mot dans un dictionnaire car vous ne trouverez aucune entrée. Les wombles sont des personnages d’une série de romans pour enfants créés par Elisabeth Beresford en 1968. Créatures au nez pointu et à fourrure, ils portaient déjà un message écologiste en incitant les enfants à recycler les déchets. La notoriété des personnages au Royaume-Uni s’accentua grâce à une émission de télévision diffusée par la BBC entre 1973 et 1975. Or, ces gentils oursons sont fondamentalement attachés au quartier de Wimbledon. D’une part, le monde des Wombles se situent dans le parc de Wimbledon Common, le grand espace vert (de 460 hectares avec ses voisins de Putney Heath et Putney Lower Common) de Wimbledon. D’autre part, l’idée naquit après une promenade menée le lendemain de Noël par Elisabeth Beresford avec ses enfants dans la parc de Wimbledon Common. Sa fille Kate déforma à plusieurs reprises le nom de Wimbledon Common en Wombledon Common. Aujourd’hui, les habitants de Wimbledon comme les équipes sportives du quartier ont hérité de ce surnom.

#1038 – CS Constantinois : السنافر

Les Schtroumpfs. Le club de la ville de Constantine évolue en vert et noir depuis sa création (soit en 1926 pour la date officielle de création sous son nom actuel, soit 1898 en prenant en compte ses prédécesseurs). Être alors surnommé les Schtroumpfs, les petits êtres bleus de Peyo peut apparaître surprenant. En outre, ce surnom n’est pas l’héritage d’une moquerie des fans adverses.

Lors d’une saison, la télévision diffusait les épisodes du dessin animé des Schtroumpfs. Au même moment, l’équipe constantinoise était principalement constitué de jeunes joueurs de taille relativement modeste. Le rapprochement entre les personnages de Peyo et les joueurs du club se fit naturellement. Aujourd’hui, un des groupes de supporteurs se nomment les Schtroumpfs. Par extension, ce sobriquet s’applique aussi bien au club qu’à ses supporteurs, une des bases les plus importantes d’Algérie.

#823 – NK Drava Ptuj : Kurenti

Fondé en 2004, le club slovène a pour surnom l’un des événements majeurs de la ville de Ptuj, appelé Kurentovanje. Il s’agit du carnaval le plus populaire et le plus important de Slovénie, organisé pour la première fois en 1960 et attirant environ 100 000 personnes chaque année. D’une durée de 11 jours, il célèbre le printemps et la fertilité et se déroule le dimanche gras. En 2016, le Lonely Planet le classait au 7ème rang des plus beaux carnavals du monde. Enfin, en décembre 2017, les processions et animations du carnaval ont été inscrites sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Pour revenir à ses débuts, un historien nommé Drago Hasl voulait en 1960 remettre à l’honneur le carnaval local et son lot de costumes, qui commençaient à disparaître matériellement et même dans les mémoires des habitants. En effet, dès le XVIIème siècle, il est attesté les premiers carnavals à Ptuj mais cette « débauche » ne plaisait pas à certaines personnes religieuses, ce qui limita le développement des fêtes. Au XIXème siècle, des processions étaient également organisés à Ptuj. A cette même époque, les villages environnants connaissaient une tradition forte de carnaval, avec la présence d’un personnage déguisé connu sous le nom de Kurent ou Korant. Son costume n’était pas codifié à l’époque et composé d’une casquette faite de cornes en cuir ou en feutre avec au bout une plume d’oie et d’un masque en cuir affichant une longue langue rouge. En outre, il portait des cloches sur une fourrure de lapin et avait pour mission de faire fuir l’hiver. Ce fut ces traditions et costumes que Drago Hasl souhaitait sauver et il fit donc de ce personnage folklorique, l’élément central du carnaval. Ainsi, les festivités furent nommées Kurentovanje. En outre, le costume s’enrichit. Le Kurent ou Korant porte désormais un vêtement massif en peau de mouton. Autour de sa taille pend une chaîne avec d’énormes cloches. Sa tête est couverte d’un imposant chapeau de fourrure festonné et d’un masque arborant généralement une longue langue rouge. Il porte aussi des chaussettes ou des leggings tricotés en laine, de couleur rouge ou verte, et porte des bottes noires. Enfin, les Kurents animent le carnaval en faisant sonner leur clochette de porte en porte.

#765 – Panetolikós FC : Τίτορμος

Titormus. Dans la Grèce sportive, les références au monde antique demeurent une évidence et une constante, même si votre symbole n’a pas l’aura d’un Zeus. Panetolikós, club de la ville d’Agrínio, dans la région d’Étolie-Acarnanie, prit pour représentant sur son emblème un héros de la région, Titormus, peu connu des non-héllenistes. Au VIème siècle avant J.-C., Milo de Croton était reconnu comme l’athlète antique le plus fort, ses 6 médailles olympiques en lutte en étant la plus belle des preuves. De tous les athlètes olympiques, Milo avait sans aucun doute la plus grande renommée et son invincibilité était légendaire. Néanmoins, un personnage l’aurait battu et il s’agit d’un berger d’Étolie du nom de Titormus. Si les dates concernant sa vie demeurent floues, les différentes sources s’accordent sur sa grande force et son combat face à Milo fut raconté par 3 poètes (Aelian, Athenaeus et Eustathius). Il fut particulièrement épique. Titormus aurait poussé puis soulevé une immensense pierre que Milo ne serait pas simplement parvenu à pousser. Puis, Titormus attrapa de ses mains plusieurs taureaux de son troupeau. Milo reconnut alors sa défaite et surnomma Titormus le second Héraclès. Pour cette région reculée dont les habitants étaient considérés comme des barbares par les autres grecs, Titormus devint un symbole et renforça l’identité ethnique de l’Étolie. Homme réputé le plus fort sur terre et symbole identitaire, pas étonnant qu’il orne l’écusson du club et soit le surnom de l’équipe.

#669 – SD Quito : los Chullas

Les chullas (mot quichua qui signifie impair) décrivent les habitants de Quito, particulièrement ceux qui vivaient dans la capital équatorienne entre le milieu du XIXème siècle et les années 1930. Au XVIIIème siècle, la colonie espagnole andine connait une crise du textile qui marqua durablement le pays (crisis de los obrajes). En effet, cette évènement économique fut vécut différemment par les différentes régions, certaines trouvant des ressources pour développer de nouveaux débouchés ou de nouvelles activités. Quito put ainsi réorienter sa production textile vers le marché intérieur et développer son économie avec l’exploitation minière. Cette richesse attira des populations appauvries, qui constituèrent les racines des chullas. Car ces nouveaux habitants étaient pauvres mais ne voulaient pas se laisser abattre et le montrer. Ainsi, ils se voulaient élégants, un peu désinvoltes ou bohèmes, malicieux, de bonne humeur, toujours avec un petit mot. Ils maniaient un humour élégant, pince sans rire connu aujourd’hui sous le nom de sal quiteña. Puis, leurs conditions s’améliorèrent et devinrent la classe moyenne, travaillant souvent dans l’administration. Certains disent qu’ils cherchaient par leur élégance à apparaître comme appartenant à la classe supérieure même, si cela, ils portaient quotidiennement leur unique chulla, un tailleur-pantalon, chemise, cravate et chapeau avec des chaussures bien cirées. Le chulla ne se distinguait pas par ses actions extraordinaires, mais par sa philosophie de l’existence, qui résumait l’état d’esprit de Quito. Cette philosophie imprégna les grands mouvements intellectuels de Quito et la plupart des auteurs célèbres de la capitale dans les domaines de l’art, de la poésie et des romans furent des chullas. Dans les années 1930, les chullas se concentrèrent dans le centre ville, autour de la Plaza de San Francisco, la Plaza Grande et principalement la Plaza del Teatro. A partir de cette date, une nouvelle population pauvre venant du Sud du pays investit la capitale, poussant les chullas vers les quartiers du Nord. Ces derniers se moquèrent de ces nouveaux habitants mais, avec ce développement de la ville, les vrais chullas finirent par disparaître. Néanmoins, cette culture existe encore et inspire encore le style de vie des habitants de la capitale. Une chanson populaire de 1947 se nomme chullita quiteño et commence par ces célèbres mots « Yo soy el chullita quiteño, la vida me paso cantando » (je suis un culla de Quito, je passe ma vie à chanter). La chanson a été écrite du point de vue du chulla qui chante la ville et ses lieux les plus emblématiques, où il y avait les divertissements pour les bohèmes de Quito. Il encense également les femmes de Quito, qui lui apparaisse aussi importantes pour la beauté de la ville que son patrimoine architectural. Le SD Quito n’est pas le seul club de football de Quito mais il naquit en 1940 sur la Plaza del Teatro, cœur des chullas. Ainsi, il représente le digne héritier, le dernier messager de cette philosophie, cette culture.

#641 – Fagiano Okayama : ファジ

Fagi est le diminutif du nom du club, Fagiano. Fagiano est un terme italien signifiant faisan, qui est l’animal symbole de la préfecture d’Okayama. Comment a-t-il pris cette place dans cette préfecture comme pour le club ? Le faisan provient d’un vieux conte traditionnel japonais, certainement l’un des plus célèbres. Evidemment comme beaucoup de légende venant de la fin des temps, l’histoire peut varier dans son récit comme dans les personnages en fonction de l’époque où elle est racontée ou de la région. Toutefois, il existe une trame commune que je vais résumer. Selon la légende datant de l’époque d’Edo, une femme se rendit à la rivière pour y laver son linge lorsqu’elle vit une pêche géante flotter. Elle la rapporta chez elle afin de cuisiner un plat à son mari. Mais, lorsqu’ils ouvrirent, un enfant en sortit. Comme ce couple n’avait pas d’enfant, ils l’adoptèrent immédiatement et le nommèrent 桃太郎 (Momotarô – momo veut dire « pêche » et tarô est un prénom très courant pour les fils aînés au Japon). Alors qu’il devint un adolescent fort, les habitants rapportèrent que des démons (oni) habitaient l’île d’ 鬼ヶ島 (Onigashima) et demandèrent à Momotarô de les chasser. Momotarô s’en alla les affronter et sur son chemin il rencontra un chien, un singe et un faisan, doués de parole (les 4 animaux figurent dans l’astrologie japonaise). Ils partagèrent un repas composé de raviolis de millet. Les 4 compagnons allèrent à Onigashima, bâtèrent les démons et dérobèrent leur trésor et leurs vivres. A leur retour au village, Momotarô partagea le butin avec les habitants et devint un héros. Aujourd’hui comme par le passé, la légende de Momotarô est l’une des plus traditionnels et célèbres du folklore japonais. Son héros symbolise la générosité, le courage et la persévérance et l’histoire vante les mérites du travail en équipe et la défense des opprimés. Elle devenait même une allégorie, un élément de la propagande, lorsque l’Empire Japonais était en guerre. Les démons représentaient les ennemies (la Russie en 1905 et les Alliés lors de la Seconde Guerre Mondiale) et Momotarô, le valeureux peuple japonais et sa formidable armée.

#623 – K Lierse SK : Pallieters

On peut avoir 112 ans d’existence et remporté 4 Championnats de Belgique et deux Coupes nationales, cela ne constitue pas pour autant un paravent contre la faillite. Surtout en Belgique, où le football professionnel a beaucoup souffert depuis l’Arrêt Bosman (faillite ou fusion des clubs fondés avant 1930 : RFC Seraing en 1996, Boom FC en 1998, K. Beerschot en 1999, Entente Sambrevilloise en 2000, RCS Saint-Josse en 2001, Stade Leuven et RRC Tournaisien en 2002, RWD Molenbeek et RFC Athois en 2003, KVK Waaslandia en 2004, KV Ourodenberg-Aarschot en 2007, KFCV Geel en 2008, RAA Louviéroise en 2009, Excelsior Mouscron et SRU Verviers en 2010, Vilvoorde FC en 2011, KV Hemiksem en 2013, Ans FC en 2014, R. Albert Elisabeth Club Mons en 2015, K. Sportkring Halle en 2017, KSV Roulers en 2019, KSC Lokeren en 2020). La liste n’est évidemment pas exhaustive mais elle traduit assez bien l’hécatombe.

Fondé en 1906, le club de la ville de Lier fit pour sa part faillite définitivement en 2018 et partageait son surnom Pallieters avec les habitants de la ville. Ce terme flamand, qui n’a pas de traduction en français, caractérise une personne qui prend la vie facilement, un bon vivant, quelqu’un qui profite du jour présent et provient du titre du roman de Felix Timmermans (paru en 1916). Né à Lier en 1886 et mort dans cette même ville en 1947, Timmermans était profondément attaché à cette cité et fut un grand défenseur de l’identité culturelle flamande. Considéré comme l’un des plus grands auteurs flamands, il connut le succès grâce au roman Pallieter traduit en quarante langues, et qui fut adapté au cinéma en 1976. Le livre à l’intrigue décousue décrit les aventures d’un adulte assez banal dans sa région de Netheland, près de Lier. Profitant des choses simples et parfois éphémères, le « héros » glorifie la nature et s’extasie naïvement de la vie en général. Timmermans imagine un Netheland comme un paysage paradisiaque dans lequel vit son héros simplement et au rythme des saisons, au sein d’une communauté joyeuse, solidaire et unie par la nature. Ainsi, l’écrivain mit en valeur le monde rural flamand et utilisa de nombreux mots et expressions du dialecte de Lier. La renommée du roman, qui célèbre la vie quotidienne et la culture de la région de Lier, conduisit à surnommer les habitants de la ville et les joueurs du club Pallieters.

#530 – Los Angeles Galaxy : Galaxy

Avec les franchises américaines ou nippones, il n’est pas nécessaire de se casser la tête pour trouver un surnom. Il suffit de reprendre leur nom. Lors de la création de la MLS en 1993, Los Angeles ne pouvait pas ne pas posséder de franchise. Deuxième agglomération des États-Unis, Los Angeles avait déjà vu défilé d’autres franchises de soccer qui avaient porté haut les couleurs de la ville (LA Kickers, LA Aztecs). Après avoir été porté par le propriétaire d’une chaine de restaurants, le club fut repris en 1995 par le groupe AEG (Anschutz Entertainment Group), qui se transformait à cette époque en un organisateur d’évènements culturels et sportifs. AGE décida de renommer le club, qui s’appelait alors Salsa. Comme le groupe AEG se développait dans l’entertainment, il relia le nom du club avec cette industrie qui faisait la notoriété de Los Angeles. Outre la production cinématographique (avec les 5 grands majors Universal, Paramount, Warner Bros., Walt Disney et Columbia, et plus de 500 films produits par an), cette économie intègre aussi dans la ville la production audiovisuelle, musicale et de jeux vidéo. Centre mondial du cinéma des années 1920 jusqu’en dans les années 1960, Hollywood attira de nombreuses stars dans la ville. Aujourd’hui encore, Los Angeles, grâce à sa qualité de vie (mer et soleil) et cette industrie rayonnante (même si elle n’est pas dominante), accueillent nombre de personnalités. Ainsi, le nom de Galaxy faisait référence à la constellation de célébrités vivant à Los Angeles.