#388 – New England Revolution : Revs

Revs est tout simplement le diminutif du nom du club. La contrepartie de l’attribution de la coupe du monde 1994 aux Etats-Unis était la création d’une ligue de football professionnel la Fédération américaine de football. Son démarrage prit un peu de retard mais en 1996, 10 franchises furent donc constituées pour sa première saison, dont les New England Revolution, fondé par Robert Kraft, milliardaire américain. Dirigeant du groupe éponyme, qui comprend des sociétés actives dans le sport, le divertissement, l’industrie du papier, l’emballage et l’immobilier, son intérêt dans le football se concrétisa au début des années 1990 lorsqu’il fit du Foxboro Stadium (stade qui appartenait à son groupe), l’un des neuf sites hôtes de la Coupe du Monde. Le succès de cette dernière le convainquit d’investir dans une franchise MLS. Installé dans le Massachusetts, dans la région de Boston, le groupe Kraft soumit donc à la MLS la création d’une franchise. En 1994, le groupe s’était également porté acquéreur de la franchise de football américain des New England Patriots. Voulant profiter de la notoriété du nom de cette franchise (ayant été fondé en 1959), le groupe s’en inspira pour le nom du club de football à créer. Alors pourquoi Patriots et Revolution ? A la création de la franchise de football américain, les habitants soumirent des idées pour le nom officiel de l’équipe et le choix le plus populaire fut « Boston Patriots ». « Patriots » faisait référence aux colons des Treize Colonies américaines qui se rebellèrent contre la domination britannique et déclarèrent les États-Unis d’Amérique indépendante en juillet 1776. Les bostoniens choisirent cette référence car leur ville fut au cœur de la Révolution Américaine. En 1773, un groupe de citoyens de Boston en colère jeta à la mer une cargaison de thé de la Compagnie des Indes orientales en réponse aux nouvelles lois fiscales britanniques, lors d’un événement connu sous le nom du Boston Tea Party. Ce fut un événement clé menant à la Révolution Américaine.

#387 – SKN St. Pölten : die Wolfe

Les loups. Un surnom assez répandu avec une explication assez logique. Le canidé apparaît férocement sur le nouvel emblème du club, dont il a tout de même toujours fait partie au fil des époques. Il est tiré des armes de la ville de St. Pölten où un loup se dresse. Dans le district de St. Pölten, ce n’est pas la seule ville à intégrer un loup dans ses armes. Le loup est une figure héraldique assez connue mais lorsqu’il se dresse, il est dénommé Loup de Passau. Car la ville bavaroise de Passau ou son diocèse ou son évêché affichait un loup dressé rouge sur leurs blasons. Et effectivement, le loup de St. Pölten est une référence à celui de Passau. Revenons aux origines. A compter du Ier siècle, le site de St. Pölten était une colonie romaine, relativement importante dans la région, du nom d’Aelium Cetium. A compter du Vème siècle jusqu’au VIIIème siècle, la ville disparaît quasiment, ses habitants migrant vers d’autres zones. Puis, à la fin du VIIIème siècle, l’Empire Franc de Charlemagne chassa de la région la population locale des Avars et importa avec lui le christianisme. De nouvelles colonies et monastères émergèrent alors en Basse-Autriche, y compris à St. Pölten, qui connut alors une renaissance. Ainsi, un premier monastère bénédictin bavarois, dépendant de Tegernsee, fut construit et recevant les reliques de St Hippolyte de Rome, qui donna le nom à la ville (St Hippolyte deviendra St. Ypolit puis St. Pölten). Un autre monastère augustinien sous l’influence du diocèse de Passau s’établit. Avec ces présences religieuses, la ville se développa et obtint plusieurs droits. Puis l’évêque de Passau, Konrad, accorda une charte aux citoyens de St. Pölten dès 1159, élevant St. Polten alors au rang de cité. La dépendante à l’évêché de Passau se confirma au fil du Moyen-Âge (l’évêque de Passau était même le seigneur de la ville) et se refléta dans les armoiries et le sceau de la ville (un loup debout tenant une crosse dans sa patte à l’époque).

#386 – FK Partizani Tirana : Të Kuqtë

Les rouges. L’équipe du Partizan Tirana est un pur produit de l’ère communiste en Albanie, puisant ses origines dans la résistance albanaise durant la Seconde Guerre Mondiale. Après l’invasion allemande en 1943 (auparavant l’Albanie était tombé sous le joug de Mussolini en 1940), la résistance fut principalement organisé au sein de l’Armée de Libération Nationale, menée par les troupes communistes qui dominait quasiment tout le sud du pays, sous le commandement du futur dictateur Enver Hoxha. Les membres de ses troupes étaient dénommés « partisans » et portaient l’étoile rouge, symbole du communisme. A la sortie de la guerre, l’Armée de Libération Nationale devint l’armée officielle du nouveau régie communiste. 2 premières équipes issues de l’armée vont concourir dans le premier championnat national en 1945. Puis l’année suivante, ces deux forces furent réunis dans une seule structure, retenant que les meilleurs éléments, dénommée Ushtria (l’armée). Puis, peu de mois après le premier match joué le 7 avril 1946, le club , qui dépendait donc des forces armées albanaises, reprit ses symboles et ceux de l’état du bloc soviétique : une étoile rouge, le nom partizan et la couleur rouge. Le club s’émancipa de l’armée avec la chute du communisme en 1994 (racheté par le par l’homme d’affaires Albert Xhani), sans pour autant renier un seul de ses symboles.