#607 – Enyimba International FC : Peoples’ Elephant

L’éléphant du peuple. En langue Igbo, Enyimba signifie « l’éléphant du peuple » et le club a simplement adopté pour son nom le surnom de la ville d’Aba où il réside. En effet, ce surnom d’Enyimba City (ville de l’éléphant) a totalement imprégné la ville au point que la plupart des institutions publiques d’Aba sont aujourd’hui toujours identifiées par le nom d’Enyimba. Rien d’étonnant donc que le club de football reprit ce nom, sachant qu’il était lors de sa création en 1976 détenu par l’Etat d’Imo puis d’Abia (où se situe la ville d’Aba). L’éléphant est donc le symbole de la ville et il s’affiche fièrement sur le blason du club.

Il est vrai que les éléphants sont des animaux endémiques du Nigéria (même si malheureusement leur population a nettement diminué) mais la région d’Aba n’est pas particulièrement connue pour cette présence animale. Cet attachement de la cité à l’éléphant remonterait selon une légende à sa fondation. Dans les temps anciens, certaines population Igbo habitaient quelque part dans la région d’Uli, dans l’actuel État d’Anambra, et décidèrent de migrer au Sud. Une partie des populations s’installèrent alors au nord de l’Etat d’Abia (dont Aba est la capitale). Après un certain temps, le besoin d’étendre la frontière de leur nouveau territoire se fit sentir mais la méconnaissance de la région empêcha ces velléités. Puis, un jour, un éléphant émergea de nulle part et commença à mouvementer vers l’est. Les populations suivirent l’éléphant qui les mena vers ce qui est aujourd’hui connu sous le nom d’Aba. En arrivant donc au futur Aba, l’éléphant s’arrêta et disparut subitement. Les populations virent en l’éléphant un signe de Dieu, pour leur montrer le chemin et les inviter à s’installer ici, et le firent. L’endroit où l’éléphant disparut est aujourd’hui connu sous le nom de Ehi (Eléphant) Road, l’un des lieux plus populaires de la ville.

#606 – AS Vita Club : V.Club

Il s’agit bien évidemment du diminutif du club. Club phare de la capitale Kinshasa, il possède également le second palmarès du pays, avec 14 titres de champion de RDC et surtout une Ligue des Champions Africaine en 1973. En 1935, en raison de désaccord au sein de l’US Léopoldville, un club nouvelle créé, un groupe de ses membres mené par Honoré Essabe décidèrent de fonder un nouveau club, le FC Renaissance. En 1939, première décision de changer le nom en AS Diables Rouges. Puis seulement 3 ans plus tard, en 1942, les membres modifièrent une nouvelle fois le nom en AS Victoria Club. Le club connut alors des périodes glorieuses et de déclin sous ce nom. Puis, en 1960, le Congo belge déclara son indépendance et Mobutu, commandant en chef de l’armée, fit un coup d’état en 1965. A partir de cette date, Mobutu lança la zaïrianisation du pays dont l’objectif était un retour aux origines africaines en supprimant toutes les références occidentales. Ainsi, les monuments coloniaux furent détruits et de nombreux noms furent « africaniser ». La capitale Léopoldville devint Kinshasa. Puis, la monnaie, le franc congolais, fut remplacée par le Zaïre. En 1971, une nouvelle étape de cette politique fut franchie : le fleuve Congo et le pays Congo furent rebaptisés Zaïre. Mobutu abandonna également ses prénoms Joseph-Désiré pour Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga (le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter). Il obligea alors tous ses concitoyens à faire de même. Le club de l’AS Victoria n’échappa pas à cette politique. En 1971, le terme Victoria fut abandonné et remplacé par Vita.