#895 – CCDFA Arturo Fernández Vial : los Aurinegros

Les ors et noirs. Si le club de Concepción fut fondé le 15 juin 1903, il trouve ses origines dans une première association du nom de Club Deportivo Ferroviario Internacional (ou International FC selon d’autres sources) né en décembre 1897. Ce premier club regroupait les cheminots de la société nationale Ferrocarriles del Estado. Comme dans beaucoup de pays, en particulier en Amérique du Sud, les chemins de fer furent un vecteur du développement du football. D’une part, la masse des ouvriers constituait un vivier important. D’autre part, le réseau ferroviaire s’étoffa avec le soutien des experts en la matière, les britanniques. Nombre d’ingénieurs et de cheminots venant d’outre-manche émigrèrent dans les contrées sud-américaines et emmenèrent avec eux leur savoir-faire et leurs nouveaux loisirs tels que le football. Ainsi, le Club Deportivo Ferroviario Internacional naquit dans cet environnement (où les lignes ferroviaires se construisaient dans la région) et quelques années plus tard laissa sa place au CCDFA Arturo Fernández Vial (dont le F signifie Ferroviario).

Dans la tradition du monde ferroviaire sud-américain, le club retint comme couleurs le jaune et le noir. Pourquoi ? Il s’agit de rendre hommage à l’une des premières locomotives à vapeur, the Rocket (la fusée). Construite en 1829, elle fut conçue par l’ingénieur anglais George Stephenson, considéré comme l’un des « pères fondateurs » du chemin de fer à vapeur. Elle combinait plusieurs innovations de précédentes locomotives pour donner la machine la plus avancée de son époque et qui demeura la base de la plupart des moteurs à vapeur au cours des 150 années suivantes. Remportant le concours du Rainhill Trials, cette locomotive traînait treize tonnes à presque 25 km/h et pouvait atteindre la vitesse record de 56 km/h (sans charge). Elle fut exploitée sur la nouvelle ligne Liverpool-Manchester et sa fiabilité et ses performances aidèrent à l’expansion du chemin de fer. Stephenson choisit de peindre sa locomotive en jaune et noir. Il se serait inspiré des diligences les plus rapides de l’époque qui affichaient ces couleurs et ainsi il pensait suggérer vitesse et fiabilité.

Les surnoms máquina aurinegra et el Auri sont également utilisés.

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