#943 – Pau FC : les Maynats

Les garçons en béarnais (prononcé Maï-Nah-Tsse – Merci à Gillen). Au Sud de la France, au pied des Pyrénées, la ville au célèbre maire, François Bayrou, est le chef-lieu du département des Pyrénées-Atlantiques mais fut surtout entre 1464 et 1620 la capitale de la principauté du Béarn. Cette région historique connut son indépendance entre 1347 et 1620 mais surtout possède une culture riche et forte. Sa langue, le béarnais, demeure l’un des éléments différenciant et marqueur de son identité. Il s’agit d’un parler occitan, qui fut la langue institutionnelle de ce territoire durant sa période souveraine. Il resta longtemps la langue parlée dans le territoire bien que l’intégration du français se développa, notamment avec son annexion par le Royaume de France en 1620. Son usage recula à compter du XIXème siècle mais connut une nouvelle vie à partir de la seconde partie du XXème siècle. Selon une enquête réalisée en 2008 par la région Aquitaine, 8% des personnes interrogées déclarent parler béarnais sans difficulté, ce qui représenteraient 29 locuteurs. En outre, 7% estiment pouvoir tenir une conversation simple en béarnais. D’où, au final, 15% des populations vivant dans le Béarn parleraient le béarnais, environ 55 000 béarnophones. Maynats est donc le terme béarnais qui signifie les enfants comme les gones en lyonnais (#2), les minots en provençal (#298) et les pitchouns en occitan (#434). Il est utilisé pour les joueurs mais de manière général pour désigner les enfants.

#942 – Auckland City FC : the Navy Blues

Les bleus marines. En 2004, un nouveau championnat néo-zélandais, dénommé New Zealand Football Championship (NZFC), vit le jour en remplacement de la National Soccer League, avec un système fermé de franchises. Ainsi, huit nouvelles franchises furent créer en substitution des clubs traditionnels. Pour faciliter l’attachement des fans à ses nouvelles marques, les clubs choisirent des couleurs uniques et en lien avec leur territoire. Ainsi, Auckland City opta pour le bleu, couleur traditionnelle de la cité du Nord du pays. D’ailleurs, la franchise de Rugby à XV d’Auckland, fondée en 1996, s’appelle tout simplement Blues. Normalement, le bleu traditionnel tire plus vers le bleu clair mais, en observant l’écusson du club, on comprend que le bleu marine représente aussi le lien de la cité avec la mer.

Grande ville métropolitaine de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, Auckland baigne entre deux eaux, colonisant l’isthme qui relie la Péninsule de Northland au reste de l’île du Nord. D’un côté le Golfe de Hauraki qui s’ouvre sur l’Océan Pacifique. De l’autre, la Mer de Tasman. Avec cette exposition, la ville se tourna naturellement vers les activités maritimes, au point d’avoir deux ports. Au Nord, le port de Waitematā qui s’étend à l’Est jusqu’au Golfe de Hauraki. Au Sud, le port de Manukau qui s’ouvre à l’Ouest sur la Mer de Tasman. Le port de Waitematā (Waitematā Harbour) est l’infrastructure portuaire principale de la ville et est donc souvent simplifié en Port of Auckland. S’étendant sur 55 hectares, il constitue le plus grand port commercial de la Nouvelle-Zélande, manipulant pour plus de 20 milliards de dollars néo-zélandais de marchandises par an. Le port d’Auckland gère le mouvement de 60 % des importations néo-zélandaises et de 40 % de ses exportations. 811 565 containers (équivalent 20 pieds) sont passés par le port en 2022. Le port de Manukau est le deuxième plus grand port naturel de Nouvelle-Zélande par sa superficie et concentre ses activités sur la pêche, la plaisance et les sports maritimes. Les deux ports sont gérés par la société publique Ports of Auckland. Les activités maritimes ont toujours constituées l’une des principales ressources de la ville. Au milieu du XIXème siècle, les colons commencèrent à bâtir un port et dès les années 1920, ce dernier devint le port principal de Nouvelle-Zélande. Selon des études économiques, 173 000 emplois dans la région d’Auckland dépendent du commerce via les ports, qui concentrent un tiers de l’économie locale. Le recensement de 2001 montra que 60 500 des 149 900 marins du pays vivaient dans la région d’Auckland. Résultat, depuis plus de 30 ans, la ville acquit le surnom de City of Sails.