Il n’existe pas de traduction officielle mais cela pourrait se rapprocher de « ceux de l’olivier » . L’olivier évoque généralement des images de la Méditerranée et pourtant, Vigo, situé plus au Nord, au bord de l’Atlantique, était connu comme la Ciudad de la Oliva (Ville de l’olive) qui devint au fil des années la ciudad Olívica (Ville de l’olivier). D’ailleurs, dans ses armoiries, un olivier figure à droite d’un chateau. Jusqu’à la guerre d’indépendance (1808-1814), le bouclier de la ville présentait un chateau accompagné d’une coquille Saint-Jacques (pour indiquer que Vigo dépendait de la juridiction de l’Église de Compostelle). En 1813, la municipalité de Vigo demanda au roi de remplacer la coquille, signe de vassalité à l’Eglise par « un magnífico olivo con que de tiempo inmemorial se hallan enriquecidos sus naturales (…) cuia distinguida gracia servirá de eterno monumento a la posteridad y a sus conciudadanos de la más completa satisfacción » (un magnifique olivier dont ses habitants se sont enrichis depuis des temps immémoriaux (…) dont la grâce distinguée servira de monument éternel à la postérité et à ses concitoyens de la satisfaction la plus complète).
Quel est donc cet ancien olivier, symbole des habitants ? Entre le XIIème et le XIVème siècle, les moines de l’Ordre du Temple de Jérusalem, les Templiers, régnaient sur la Collégiale de Santa María et plantèrent dans l’atrium un olivier. En Galice, ainsi que dans d’autres régions atlantiques comme les Asturies, l’Irlande ou l’Angleterre, il était courant de planter un arbre à feuilles persistantes dans l’atrium des églises en signe de paix et de vie éternelle. En 1809, l’explosion d’une poudrière, située dans le château de Castro, provoqua une importante onde de choc qui endommagea gravement la collégiale, obligeant sa démolition et l’abatage de l’arbre. Le fils du maire Don Cayetano Parada y Pérez de Límia, Manuel Ángel Pereyra, enleva une bouture du vieil olivier et la planta dans son jardin. Puis, l’arbre fut transplanté au Paseo de Alfonso, en août 1932. Dans son nouvel emplacement, l’olivier était protégé par une clôture en fer et une plaque de bronze rappelait que « dentro de esta verja, ofrenda de los vigueses a su árbol simbólico, queda hoy depositada por ellos la promesa firme de su amor, de su lealtad y de su abnegación por la ciudad amada » (A l’intérieur de cette porte, l’offrande des habitants de Vigo à leur arbre symbolique, est aujourd’hui déposée par eux la ferme promesse de leur amour, de leur loyauté et de leur abnégation pour leur ville bien-aimée). L’arbre s’y trouve encore aujourd’hui. Selon des tests récents, l’arbre aurait 207 ans aujourd’hui. En octobre 2016, la Mairie de Vigo a de nouveau planté un olivier bicentenaire à côté de la collégiale de Santa María (reconstruite entre 1816 et 1834).