#1168 – Trabzonspor FT : Karadeniz Fırtınası

La tempête de la Mer Noire. Au Nord-Est de la Turquie, se dresse la ville de Trabzon (historiquement connue sous le nom de Trébizonde), avec ses plus de 800 000 habitants. Baignée d’un côté par la Mer Noire et coincée de l’autre par la chaîne montagneuse des Alpes pontiques, Trabzon bénéficie d’un microclimat, typique de la région orientale de la Mer Noire. Il est marqué par des hivers plutôt doux (en moyenne 5°C), bien que les tombées de neige y soit régulières et des étés chauds (23°C) et humides. La période entre la fin de l’été et la fin de l’hiver peut-être tempétueuse avec des précipitations particulièrement abondantes (les 2/3 des précipitions annuelles se concentrent pendant cette saison). Le mois d’Octobre demeure celui qui enregistre le plus de pluie (110 mm). Le reste de l’année, quoique moins nombreux, les épisodes de pluie demeurent forts et parfois orageux. Classé par les climatologues comme subtropical humide, il est appelé climat pontique doux (l’ancien nom de la Mer Noire était Pont-Euxin, d’où l’adjectif pontique pour qualifier le littorale de la Mer Noire). Ainsi, ce microclimat bien connu dans la région où les violents orages ne sont pas rares a permis d’identifier le club (tempête de la Mer Noire).

Et ce climat colle bien aussi à l’histoire du club qui a su s’imposer dans le football turque longtemps atrophié à Istamboul. Trabzonspor fut la première équipe anatolienne à briser l’hégémonie des 3 clubs stambouliotes (Fenerbahçe, Galatasaray et Beşiktaş) en remportant le titre de champion de Turquie lors de la saison 1975-1976, après seulement sa deuxième saison au sein de l’élite. Il parvint même à le conserver l’année suivante (1976-1977). Pendant 10 saisons, Trabzonspor balaya tout sur son passage comme une tempête. Le club devint une place forte du football turque et se constitua un solide palmarès (4 nouveaux titres de champion en 1979, 1980, 1981 et 1984, vice-champion en 1978, 1982 et 1983, 3 coupes nationales en 1977, 1978 et 1984, 3 fois finalistes de la coupe en 1975, 1976 et 1985 ainsi que 6 Supercoupes de Turquie en 1976, 1977, 1978, 1979, 1980 et 1983). Vous lisez bien : entre 1976 et 1984, Trabzonspor était soit champion, soit vice champion et entre 1975 et 1978 il atteignait au moins la finale de la coupe.

#1097 – CA Paranaense : Furacão

L’ouragan. Le club de l’Etat du Paraná, basé dans la ville de Curitiba, naquit le 26 Mars 1924 par la fusion de l’International Football Club et de l’América Futebol Clube. Il gagna ce surnom avec sa formidable équipe de la saison 1949. Sous le commandement de l’entraineur Rui Santos, également connu sous le nom de Motorzinho, elle était composée en partie de joueurs formés au club. Les gardiens Caju (international brésilien qui fut le joueur qui disputa le plus de match sous le maillot Paranaense) et Laio, les défenseurs Délcio et Waldomiro et les milieux Waldir, Wilson et Sanguinetti constituaient son épine dorsale. Surtout son jeu offensif innovant et explosif reposa sur les 5 milieux offensifs et attaquants Viana, Rui, Neno, Jackson (le numéro 10 qui marqua 143 buts pour le club) et Cireno (le goléador au 114 buts pour le club).

La saison débuta notamment par un match amical face à Fluminense, une des équipes fortes au Brésil à cette époque, que l’équipe de Curitiba remporta sur le score fleuve de 5-2. Match prémonitoire puisque le Paranaense allait imposé, lors de cette saison, son rythme et sa domination sur le championnat d’Etat. Sur les 12 matchs de la compétition, Paranaense en gagna 11 d’affilé avant de perdre l’ultime rencontre. Il fut donc champion d’Etat (son 9ème titre de l’Etat à l’époque). L’attaque de feu parla en marquant 49 buts au total (soit un moyenne de 4 buts par match), Neno terminant meilleur buteur de l’équipe avec 18 buts marqués en 12 matchs. Dans cette avalanche de buts, Paranaense en passa 8 à son grand rival de Coritiba (sur l’aller-retour) et 7 en un seul match à Água Verde. La défense n’encaissa que 17 buts, contribuant au surnom Fortaleza Voadora (la forteresse volante) attribué au gardien Laio.

La presse locale était impressionnée par les performances de l’équipe qui balayait ses adversaires à coups de grosses raclées. Au bout du 5ème match, suite à une nouvelle large victoire (5-1 face à Britânia), le 20 juin 1949, le journal « Desportos Ilustrados » titra en une et en caractères gras « O Furacão Levou o Tigre » (la fureur prend le tigre – surnom du Britânia). Ce surnom reflétait bien la manière impitoyable avec laquelle l’équipe battait ses adversaires. Selon les chroniqueurs sportifs, ce fut l’une des meilleures formations du club à travers son histoire.

#919 – Unión Magdalena : el Ciclón Bananero

Le cyclone bananier. Ce club réside dans la ville de Santa Marta, capitale du département de Magdalena, et réussit l’exploit en 1968 à remporter le championnat colombien, une première pour une équipe de ce département. Ville côtière au Nord-Est du pays, Santa-Marta baigne dans la Mer des Caraïbes et connaît un climat tropical. De par cette situation, la cité enregistre aussi des vents importants et réguliers (notamment les alizées de nord-est), qui inspirèrent la première partie du surnom du club, ciclón.

L’économie du département de Magdalena est plus agricole que la Colombie dans son ensemble (le secteur agricole contribue à hauteur de 20% du PIB départemental contre 9 % au niveau national) et dans ce secteur, la banane occupe une place exceptionnelle, tant par la surface cultivée, le nombre d’emploi et la génération de revenus. Les bananes sont le principal moteur de l’économie et produit d’exportation du département de Magdalena depuis les premières années du XXème siècle. La première exploitation de bananes débuta en 1887 avec des hommes d’affaires colombiens. La culture de la banane se développa et prévalut sur les autres cultures en raison de divers facteurs: ce n’était pas intensif en capital, les rendements étaient plus rapides (la maturité est de sept mois pour la banane contre 3 ou 4 ans pour le café) et ne nécessitait aucun processus de transformation comme la canne à sucre. Rapidement, des capitaux étrangers investirent dans la région. En 1899, plusieurs sociétés étrangères se réunirent pour former une nouvelle compagnie sous le nom de United Fruit Company (UFC), avec pour objectif de concentrer et gérer l’activité bananière en Amérique centrale et dans le bassin des Caraïbes. Pendant des décennies, UFC contrôla le commerce de la banane dans cette zone et à destination des Etats-Unis. Dans les années 1960, UFC se retira du département de Magdalena pour investir dans d’autres régions. L’économie de Magdalena en souffrit mais la culture de la banane demeure aujourd’hui encore un pilier. Avec 47,1% de la production, la banane représente de loin la première culture du département (suivi par le manioc 20,6% et le palmier à huile 15,9%). Magdalena est le deuxième producteur national de bananes destinées à l’exportation en Colombie après Antioquia, avec une part de 30 % de la production nationale. Pour l’année 2019, la superficie plantée en bananes dans la zone de Magdalena était de près de 17 000 hectares et la productivité moyenne pour cette même année était de 2 155 caisses (environ 20 kg) par hectare. La production de bananes dans la région représente un peu plus de 20 000 emplois directs et environ 45 000 emplois indirects et se situe dans 800 propriétés, réparties sur 6 communes. Au niveau mondial, en 2020, la banane demeurait encore le fruit le plus exporté, avec 21,4 millions de tonnes (soit plus du double de celui de la pomme (7,6 millions de tonnes), second fruit le plus vendu au monde), soit environ 30 % du commerce global de fruits. Les exportations de bananes sont dominées par l’Equateur (380 millions de boîtes en 2021) et les autres principaux pays étaient les Philippines (entre 140 et 160 millions de caisses de bananes), le Guatemala (près de 130 millions de caisse) puis le Costa-Rica (près de 120 millions de caisse). La Colombie, qui était le 3ème exportateur mondial en 2011 (avec 1,7 millions de tonne), occupait en 2021 la 5ème place, avec 110 millions de caisse. A noter que trois des cinq principaux producteurs mondiaux de bananes – l’Inde, la Chine et le Brésil – produisent presque exclusivement pour leurs marchés nationaux.

#890 – FC Kalamata : Μαύρη Θύελλα

La tempête noire. La référence au noir par deux fois (via la couleur comme les nuages qui forment la tempête) rappelle qu’il s’agit de la couleur du club. Elle ne provient pas des fameuses olives produites ici, qui d’ailleurs sont plus marrons que noires. En réalité, il faut se replonger dans l’histoire mouvementée de la Grèce d’après-guerre. Dans la nuit du 21 au 22 Avril 1967, l’armée grec prit le pouvoir, pour soi-disant faire barrage à une menace communiste. En décembre de la même année, le Roi Constantin II tenta de renverser ce pouvoir militaire mais son putsch échoua. Il s’exila alors à Rome, livrant définitivement le pays à la Dictateur des Colonels. Sans véritable programme, les militaires prônèrent l’ordre moral et la culture grec. Ainsi, les décisions autocrates se multiplièrent et mirent un couvercle de plomb sur les libertés dans le pays. 11 articles de la constitution furent suspendus, les citoyens pouvaient être arrêtés, jugés et déportés sans mandats. Des tribunaux militaires d’exception furent mis en place. Les partis politiques et les syndicats furent interdits tandis que l’Eglise orthodoxe passait sous contrôle de la junte. La minijupe comme les cheveux longs étaient bannis. La culture, qui penchait à gauche particulièrement à cette époque, fut purgée et contrôlée : la censure sévissait sur les journaux comme les spectacles. Le sport n’échappa pas à ce mouvement car la junte craignait que les associations sportives devinssent le catalyseur des idées démocratiques. La junte intervint donc dans les transferts, imposa des fusions d’équipes, ordonna de renommer des équipes, nomma des commissaires militaires à la tête des clubs et exclut tous les joueurs non grecs du championnat (d’où la découverte de nombreux aïeuls grecs – parfois fictifs – pour des joueurs étrangers tels que Courbis, Triantafilos, Losada …).

A Kalamata, il existait, comme dans de nombreuses villes grecs, plusieurs clubs de football. La junte invita donc les clubs de Kalamata à fusionner entre eux. L’idée derrière ces opérations était d’une part de réduire significativement le nombre d’associations sportives et d’autre part de plus facilement les surveiller et contrôler. Ainsi, en 1967, plusieurs clubs (principalement Apollon Kalamata FC et Pammessiniakos, lui-même issu de la fusion quelques années auparavant d’Olympiacos, de Oiseaux Verts de Kalamata et de l’AEK) donnèrent naissance au nouveau club de Kalamata FC. Toutefois, la structure de ce dernier se basait avant tout sur l’ossature de l’Apollon. Fondé en 1927, l’Apollon était un club historique de la ville qui s’était établi dans les divisions nationales. Après avoir remporté plusieurs fois le championnat régional, il fut promu dans la nouvelle deuxième division nationale lors de sa première année d’existence en 1959-1960. Lors des deux saisons précédentes la fusion (1965-1966 et 1966-1967), l’Apollon avait terminé deux fois à la 4ème place de la seconde division. Outre la reprise des joueurs de l’Apollon, le nouveau club absorba également les symboles de l’Apollon. Ainsi, les couleurs de la nouvelle équipe était le noir et le blanc, celles de l’Apollon. Pour la petite histoire, après le retour de la démocratie en 1974, certains clubs furent refondés comme l’Apollon. Mais le Kalamata FC s’était déjà bien établi et avait gagné sa popularité. Il est vrai que les résultats avaient rapidement suivi. En 1972 et 1974, le club avait remporté la seconde division et avait évolué pendant deux saisons dans l’élite nationale. Il continua donc son chemin pour être aujourd’hui le club référence de la ville.

#673 – Samsunspor : Kırmızı Şimşekler

L’éclair rouge. Le football naquit dès le début du XXème siècle (1909) dans la principale ville turque de la Mer Noire, Samsun. Toutefois, les premiers clubs vécurent à peine quelques années. Puis, les années 1920 furent le véritable point de départ du développement des associations sportives dans la ville. Certains de ces clubs fusionnèrent entre eux et, lors de l’un de ces mariages, un nouveau club du nom de Samsunspor émergea en 1927. Portant des maillots noirs et blancs (dans une conception qui pouvait différer d’un joueur à l’autre), ses débuts furent chaotiques et après plusieurs fermetures-réouvertures, le club commença vraiment une nouvelle vie le 16 novembre 1950. Mais, dans le contexte de la structuration du football turque qui donna naissance à sa première division professionnelle en 1959 et à sa seconde division en 1963, la création de l’association actuelle se réalisa le 30 juin 1965 quand Samsunspor fusionna avec 4 autres clubs de la ville : 19 Mayıs, Fener Gençlik, Akınspor et Samsun Galatasaray. Cette nouvelle structure fut encouragée par le directeur régional de la Türk Ticaret Bankası (Banque Commerciale Turque), Kadri Ersan, qui accéda à sa présidence. Comme les couleurs de la banque était le rouge et le blanc, elles s’imposèrent alors au nouveau club. Même si le dessin du premier maillot était similaire à celui du Slavia Prague (un maillot séparé verticalement en deux avec une partie rouge et une partie blanche), le premier kit porté lors de sa première saison fut plus simple : un maillot rouge, un short blanc et des chaussettes rouges et blanches.

#523 – Club Bolívar : los Celestes

Les bleus ciels. Le 12 avril 1925, un groupe de jeunes fonda un nouveau club sportif dans la capital de La Paz. Créé l’année du centenaire du pays, les membres fondateurs voulaient donner un nom hispanique au club, contrairement aux autres clubs boliviens de l’époque qui avaient adopté des noms britanniques (The Strongest, Always Ready, Blooming …). Ils l’appelèrent ainsi Bolívar en l’honneur du grand libérateur sud-américain Simón Bolívar. Pour le choix des couleurs, ils optèrent pour l’originalité avec du bleu clair, peu répandue à l’époque. Elle reflétait la couleur du ciel au dessus de La Paz. Capitale la plus haute du monde, elle connaît des hivers particulièrement secs et ensoleillés.

#445 – Stade Brestois : les Ti’Zefs

Ce surnom se limitait initialement qu’à certains habitants de Brest mais au fil des années s’est étendu à l’ensemble des brestois. Le pont de la Recouvrance sur la Penfeld réunit la rade mais les deux rives sont bien différentes. A gauche, se trouve le quartier originel et distinctifs des ti-zefs, qui ont un parlé si typique, mélange de breton, de l’argot des ouvriers et des marins et de vieux français, et où des syllabes sont avalées. L’origine de ce sobriquet n’est pas connu avec certitude. La version la plus répandue repose sur un vent doux qui ramenait les bateaux au port. Ce vent serait un petit zéphyr, qui avec la prononciation particulière des habitants du quartier devient ti’zef. Mais d’autres estiment que le surnom serait plutôt lié au prénom des habitants. En effet, il y aurait eu dans ce quartier de nombreux enfants prénommés Joseph, des petits joseph, abrégés en ti’zef. Aujourd’hui, le terme a dépassé ce quartier pour s’imposer comme le surnom des brestois et particulièrement dans les travées du Stade Francis-Le Blé.

#391 – Ventforet Kōfu : ヴァンフォーレ

Venforet. Le surnom est tout simplement le nom du club mais, étant original, il se suffit à lui-même. Il s’agit, comme pour beaucoup d’autres équipes japonaises, d’un mot-valise, rassemblant deux mots français Vent et Forêt. Ce mot-valise est partiellement dérivé de la célèbre bannière du samouraï et un des principaux daimyōs ayant combattu pour le contrôle du Japon durant l’époque Sengoku, Takeda Shingen (武田信玄). Ce chef de guerre éminent, hériter d’un clan puissant, les Takeda, vécut au XVIème siècle et possédait la province de Kai, où se situe aujourd’hui la ville de Kōfu. Célèbre pour son génie tactique et ses innovations, on peut trouver aujourd’hui sa statue par exemple à la gare de Kōfu. Sa bannière, dénommée fūrinkazan (風林火山), signifiant littéralement « Vent, forêt, feu et montagne », affichait une phrase tirée du chapitre 7 du livre du militaire chinois, Sun Tzu, « L’Art de la guerre » :

疾如風、徐如林、侵掠如火、不動如山 (être aussi rapide que le vent, aussi calme que la forêt, aussi féroce que le feu et aussi inébranlable qu’une montagne)

Le club de football conserva les deux premiers symboles Vent et Forêt. Il donna aussi le mon (insigne héraldique japonais) de Takeda Shingen, comme base à son blason (damier de losanges rouges et blancs). Pour l’instant, cette référence guerrière n’a pas eu d’effet sur l’équipe qui n’affiche pas un grand palmarès.

#358 – Eskişehirspor : Kırmızı Şimşekler

L’éclair rouge. En 1963, l’Académie des Sciences Commerciales d’Eskişehir bat l’Université Ege 6-0 en finale du championnat universitaire. Après le match, un observateur demanda à Nafiz Yazıcıoğlu, l’entraineur de l’équipe « Madem elinizde böyle bir kadro var niye 2. Lig’e katılmıyorsunuz ? » (Avec une telle équipe, pourquoi ne rejoignez-vous pas la seconde division ?). L’idée fit son chemin et 3 clubs de la ville, İdman Yurdu, Akademi Gençlik et Yıldıztepe, finirent par fusionner en 1965 pour donner naissance à Eskişehirspor. Pour rendre hommage au 3 clubs, Aziz Bolel, président-fondateur, ajouta 3 étoiles au blason du club. En revanche, pour choisir les couleurs du club, Nafiz Yazıcıoğlu, proposa de retenir le rouge et noire. Pour cela, il s’inspira de celles du Stade Rennais qui venait de remporter en 1965 la Coupe de France, son premier trophée national.

#338 – Argentinos Junior : el Tifón de Boyacá

Le typhon de Boyacá. Continuons à rendre hommage à Diego Maradona avec son club formateur de Argentions Junior dont nous avons déjà présenté d’autres surnoms (cf articles #201 et #90). Diego Maradona fut formé au club et y passa 5 saisons professionnelles au début de sa carrière. En 2018, une statue de la gloire fut érigé près du stade du club qui porte le nom de la légende argentine Ce stade fut construit en 2003 mais il est situé à l’emplacement de l’ancien stade dénommé Boyacá, du nom du quartier. En 1937, Argentinos disposait d’un stade de 10.000 places sur un terrain appartenant à la société de chemin de fer Ferrocarril del Pacífico mais il en fut expulsé suite au non-paiement des loyers. En 1939, le nouveau président du club, Gastón García Miramón, loua, avec ses propres fonds, à la municipalité de Boyacá un terrain nu. En récupérant les éléments de l’ancien stade, Argentinos put construire une nouvelle enceinte en bois en 1940. Le stade ouvrit ses portes le 27 avril 1940 et l’équipe l’inaugura avec une victoire 2 à 1 contre Barracas Central, pour la première journée du championnat de deuxième division. Cette année-là, Argentinos finit champion et espérait monter en première division. La Fédération Argentine refusa l’accession en raison du stade qui n’était pas aux normes de la première division. Certaines légendes racontent que le recyclage des matériaux donna une enceinte d’une piètre qualité, au point que l’on pouvait imaginé que le stade avait été ravagé par un typhon. Mais, le surnom ne naquit pas à ce moment. Il apparaît réellement dans la presse en octobre 1955. A la suite d’une victoire 6 à 1 contre Argentino de Quilmes, le quotidien, El Líder, titra le lendemain, el Tifón de Boyacá, l’équipe d’Argentinos ayant balayé à la manière d’un typhon ses adversaires. 1955 fut l’année de la renaissance pour le club qui accéda à la première division argentine après 18 ans de purgatoires. Une première époque dorée démarra avec des joueurs comme Oscar Di Stéfano, Héctor Pederzoli et Orlando Nappe.