#471 – Celtic Glasgow : the Celts

Le 6 novembre 1887, le frère Walfrid, mariste irlandais, constitua officiellement au St Mary’s Church Hall à East Rose Street le club du Celtic Glasgow. L’objectif était de réduire la pauvreté dans les paroisses de l’East End de Glasgow. Au XIXème siècle, Glasgow s’industrialisa et connut une grande période de prospérité. La cité était devenue la deuxième ville de l’Empire Britannique, et produisait plus de la moitié du tonnage des ports de Grande-Bretagne et le quart des locomotives du monde. Or, cette croissance avait besoin d’une importante main d’oeuvre et attira alors une vague d’immigration irlandaise. Elle était favorisée à la fois par le fait que l’Irlande faisait partie intégrante du Royaume-Uni depuis l’Acte d’Union de 1800 et par les années de Grande Famine (1845-1849) qui sévirent en Irlande. Une importante classe ouvrière pauvre se développa alors dans la ville. En 1851, les recensements indiquèrent que les irlandais représentaient jusqu’à un tiers de la population de Glasgow. Le frère Walfrid voulait au travers du club rassembler les pauvres irlandais du quartier et créer une communauté d’entraide. Pour faire le lien entre la terre quitté et celle d’accueil, les fondateurs retinrent le nom Celtic, les deux peuples irlandais et écossais partageant une cuture celtique.

#470 – CSD Colo Colo : el Colo

Dans les premiers mois de 1925, le club Deportes Magallanes était dans une grave crise institutionnelle, en raison de problèmes persistants entre les dirigeants et certains des jeunes footballeurs. Menés par David Arellano, ils demandaient des réformes pour faire de Magallanes un club professionnel mais leur demandes furent rejetées par le conseil d’administration du club. Les joueurs en rebellion se réunirent alors au bar Quita Penas le 19 Avril 1925 et choisirent de former un nouveau club de football reposant sur des solides principes sportifs et moraux. Ils voulaient notamment revendiquer leur fierté d’être chilien et recherchèrent un nom pour le club dans ce sens. « Independiente », « O’Higgins » (du nom de l’indépendantiste chilien Bernardo O’Higgins et de sa célèbre famille), « Arturo Prat » (héros militaire chilien considéré comme un symbole de ralliement pour les forces chiliennes), furent proposés mais finalement Luis Contreras, un des membres fondateurs, choisit le nom du chef indien Colo-Colo, issu d’un peuple indigène du Chili et véritable leader des indiens. Ce dernier, chef (lonco) d’une tribu Mapuches, vécut au XVIème siècle. Face à l’invasion espagnol, Colo-colo réussit à rassembler les clans Mapuches pour lutter face aux conquistadors. Il remporta d’importants triomphes parmi lesquels se détachent la bataille de Tucapel. Il parvint à signer une trêve avec les espagnols lors des dernières années de sa vie. Colo Colo est reconnu comme un vénérable lonco qui se distingue par sa sagesse et prudence en temps de paix et sa vaillance et ses qualités de stratège en temps de guerre.

#469 – Clube do Remo : Leão Azul

Le lion bleu. Fondé le 5 février 1905, l’association reposa d’abord sur la pratique de l’aviron. Un des fondateurs, Raul Engelhard, qui avait étudié en Angleterre, proposa de s’inspirer pour le nom de celui du club d’aviron anglais, Rowing Club (Rowing signifiant aviron tout comme Remo en portugais) ainsi que reprendre les couleurs britanniques (bleu marine et blanc), pays dominant la discipline. Ainsi, depuis sa création, les joueurs du club évolue en bleu. En 1944, le club de São Cristóvão de Rio réalisa une tournée dans le Nord du Brésil. Il s’agissait d’une équipe forte, ayant terminé troisième du championnat Carioca en 1943 (l’un des championnats les plus réputés et relevés du pays). Sur le terrain, la différence était claire, São Cristóvão ne perdant aucun des matchs disputés face aux équipes de l’Etat du Pará (où se situe le Clube do Remo). Le 30 janvier, São Cristóvão affronta le Clube do Remo et s’inclina 1 but à zéro. Face à cet exploit retentissant, le lendemain, le journaliste Edgar Proença écrivit dans le journal O Estado do Pará « Como um verdadeiro Leão Azul de garras aduncas, o Clube do Remo foi a própria alma da cidade » (Comme un vrai Lion Bleu aux griffes crochues, le Clube do Remo était l’âme même de la ville). Pour le journaliste, les joueurs avait montré force et vigueur, à l’image d’un lion, pour remporter le match. La relation entre l’animal et le club est si grande qu’au bord de la pelouse du stade Evandro Almeida, il y a une statue d’un lion bleu. Le lion est désormais la mascotte du club.

De ce surnom, d’autres sont naturellement apparus tels que Leão de Antônio Baena (le club évolue dans le stade Evandro Almeida, dénommé aussi Baenão car il se situe rue Antônio Baena) et Leão da Amazônia (le club se situe à Bélem, une ville de l’estuaire de l’Amazone).