L’état mexicain de Puebla et sa capitale Puebla (de Zaragoza) possède l’une des cuisines les plus riches du Mexique, reconnus pour ses plats emblématiques tels que le mole poblano ou les chiles en nogada. Il existe également de nombreuses préparations sucrées dont l’une des plus typiques est les camotes de Puebla. Il s’agit d’une préparation de patates douces mijotées dans du lait et du sucre, puis aromatisées au gout souhaité (citron, fraise, orange, noix de coco, ananas, vanille …). Ils sont présentés sous la forme d’une barre recouverte de sucre glace et emballée dans du papier. Camote, qui provient du terme nahuatl Camohtli,, signifie patate douce en espagnol mais cette confiserie est si connue que personne ne confondrait la confiserie avec le tubercule quand il s’agit de camotes de Puebla. La légende de l’origine cette confiserie se déroule dans le couvent de Santa Clara aux environs du XVIIIème siècle. Une religieuse laissa une casserole sur le feu. Une autre pour faire une blague ajouta dans la casserole une patate douce et du sucre et les mélangea jusqu’à cela devienne une masse dégoûtante. Mais, lors de la dégustation, les religieuses découvrirent une saveur agréable et, petit à petit, améliorèrent la recette en y ajoutant des arômes. Toutefois, ce n’est pas la seule version. Une deuxième raconte que à Oaxtepec, (dans l’état actuel de Morelos), une fille nommée María Guadalupe arriva pour être ordonnée au couvent de Santa Clara de Jesús. Un jour, elle voulut envoyer une confiserie comme cadeau à son père. Elle se rendit au jardin du couvent pour ramasser des patates douces. Elle les mélangea avec du sucre, un zeste de citron et produisit une pâte. Elle fabriqua alors deux barres et créa ainsi une grande tradition. Ce n’est pas tout puisque une troisième histoire concurrence les deux autres. A l’époque coloniale, les couvents vivaient des dons des classes aisées. Mais, il y avait une ressource abondante et bon marché, la patate douce. Ainsi, un jour, un haut ministre de l’Église catholique en visite à l’un des couvents se vit servir une patate douce en dessert, un novice ayant eu cette brillante idée.