#662 – PAOK Salonique : Ασπρόμαυροι

Les blanc et noir. En consultant l’article #118, le lecteur comprend que le PAOK naquit au sein de la communauté grecque venant de l’Empire Ottoman et installée à Salonique. Après 3 années de guerre, la Turquie parvint à repousser la Grèce hors de son territoire en 1922, évènement conduisant à la Megalê katastrophê (la Grande Catastrophe). En effet, ces pertes territoriales eurent pour conséquence l’émigration ou l’expulsion des communautés hellénistes de Turquie (soit 1 300 000 personnes), remplacées par 385 000 turcs qui vivaient alors en Grèce. Certains de ces grecques d’orient atterrirent à Salonique et se réunirent au sein d’association sportive et culturel. Ainsi, les clubs de l’AEK et du PAOK naquirent à Salonique, avec pour missions d’entretenir le lien au sein de cette communauté et avec sa culture, et reprirent les symbole de Constantinople pour rappeler leur origine (et celle de leurs membres). Comme le club athénien, l’AEK inscrivit dans son blason l’Aigle à deux têtes, symbole de l’Empire Byzantin (l’âge d’or de Constantinople et de la religion Orthodoxe) et celui du Patriarcat œcuménique de Constantinople. Le PAOK opta lui pour deux couleurs symboliques : le blanc et le noir. Le noir signifiait le deuil du départ des populations et l’anéantissement de l’hellénisme d’Orient. Le blanc, en revanche, symbolisait l’espoir de renaissance. En 1928, le PAOK absorba l’AEK et conserva ses couleurs et l’aigle bicéphale de l’AEK.