#744 – Hapoël Petah-Tikva FC : מלאבס

Les Malabas. Il s’agit avant tout du surnom de la ville de Petah-Tikva qui déteignit sur le club phare de la cité, 6 fois champion d’Israël (dont 5 d’affilé). Comptant aujourd’hui 250 000 habitants et se situant en banlieu de Tel-Aviv, la cité fut établie en 1878 par des pionniers juifs d’Europe. Au départ, ces derniers souhaitaient bâtir une nouvelle ville dans la vallée d’Achor, près de la cité biblique de Jéricho, et achetèrent des terres dans cette région. Cependant, Abdülhamid II, le sultan de l’Empire Ottoman, annula la vente et leur interdit de s’y installer. Les pionners apprirent alors la disponibilité de terres au nord-est de Jaffa près du village musulman de Mulabbis (ou Umlabes ou Malabas) qui était alors constitué de 150 huttes et les acquirent. Cette fois, l’achat fut autorisé par le sultan car les terres étaient marécageuses. Le nom de Petah-Tikva fut donné à la cité car il signifiait « Porte d’Espérance » et rappellait la prophétie d’Osée (2, 17) (« Et de là-bas, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai de la vallée de Akor une porte d’espérance »), qui avait guidé les pionners dans l’établissement en vain d’une nouvelle ville près de Jéricho. La nouvelle ville hérita comme surnom du nom du hameau musulman Malabas (ملبس). Son étymologie donne plusieurs possibilités. La plus connue se rapporte à un bonbon mondialement connu. ملبس est le mot arabe pour désigner les dragées, cette amande enrobée de sucre coloré. En arabe comme en hébreux, les racines se réfèrent à « habiller » (l’amande est habillée de sucre). Une autre explication est née de cette racine (qui exprimait aussi le fait de changer de vêtement pour des nouveaux). En effet, la légende raconte que les nouveaux arrivants dans le village remplacaient ceux qui mouraient comme les nouveaux vêtements détrônaient les anciens. Enfin, dans un document daté de 1133, il est indiqué que le village de Bulbus fut remis par le Comte de Jaffa à l’Ordre des Hospitaliers y compris le moulin/les moulins des trois ponts. Au XIXème siècle, le chercheur français Delaville Le Roulx suggéra que Mulebbis, prononciation du nom du village, provenait de Bulbus et du mot « moulin » . D’ailleurs, des fouilles menées sur le site originel du village renforcèrent cette hypothèse en révélant d’importants vestiges de l’époque byzantine et des croisés, dont des réservoirs d’eau, des pressoirs ainsi que des systèmes de transport d’eau.

#743 – FK Mladá Boleslav : Bolka

Bolka est une variante tchèque du prénom Boleslav comme d’autres tels que Bolek, Boleček, Sláva et Slávek. Provenant certainement du latin Magnus, Boleslav est un prénom masculin d’origine slave et que l’on retrouve en Russie, Slovaquie, Bulgarie et aussi en Pologne, sous la forme Bolesław. Le nom a été formé à partir du terme bolje signifiant « grand, haut » et de slav signifiant « glorieux ». Ainsi, le prénom se traduirait pas « plus glorieux » . Mladá Boleslav, ville de Bohême centrale, fait donc référence à Boleslav II, duc de Bohême de 967 à 999, surnommé le Jeune (en opposition à son père Boleslav I), membre de la maison Přemyslides. Territoire nouvellement acquis, Boleslav II y fonda une ville en décidant de construite un chateau pour défendre la région et y établir un centre administratif. Mladá Boleslav se développa ainsi autour de ce chateau. Comme il y avait déjà une ville connue sous le nom de Boleslav près de Prague, le chateau s’appela Novým Boleslavem (Nouveau Boleslav), sous la forme latine Nouo Bolezlau. Puis, la nouvelle cité fut nommée Město Boleslava Mladého (La ville de Boleslav le Jeune), qui fut plus tard abrégée en Mladá Boleslav (Jeune Boleslav) pour la distinguer de l’ancienne ville de Boleslav. Cette dernière devint connu à compter du XVème siècle sous le nom de Stará Boleslav (Vieux Boleslav). Ce qui est étonnant est que Mladá est à la forme féminine en tchèque de jeune alors que le fondateur était un homme. Alors qu’au XVème siècle, les habitants nommaient leur ville aussi bien Mladý (forme masculine) et Mladá (forme féminine) Boleslav, l’adjectif Mladá s’imposa au XVIème siècle. L’origine de cette féminisation serait à chercher à nouveau du côté du chateau originel. En effet, au Xème siècle, le terme utilisé pour désigner la forteresse était Boleslavův (chateau de Boleslav) qui était féminin.