#735 – CDU Concepción : los del Campanil

Ceux du campanile. Si le club omnisport (et sa section football) est assez jeune avec une création en 1994, il dépend de l’Université de Concepción, la troisième plus ancienne université du Chili, fondée le 14 mai 1919. L’université rassemble près de 30 000 étudiants et 1 300 professeurs sur 3 sites, dont le principal est celui situé dans la ville de Concepción. Construit en 1919, s’étendant sur 1 500 hectares, ce campus a été reconnu comme un site du patrimoine national en 2016 par le Conseil des monuments nationaux du Chili. En 2010, les autorités en charge de célébrer le Bicentenaire du Chili distinguait déjà le campus comme l’une des infrastructures les plus remarquables de la première moitié du XXème siècle. Les habitants de Concepción le considèrent comme une icône de la ville de Concepción et un lieu de promenade. Deux monuments demeurent emblématiques de ce campus : l’Arche et le Campanile. Inspiré par les campus américains, le fondateur de l’Université, Enrique Molina Garmendia, proposa la construction d’un campanile en 1941. Achevée en 1943, cette tour, haute de 42,5 mètres, fut influencée par le design de la célèbre Tour Sather de l’Université de Californie à Berkeley construite entre 1914 et 1917. Enrique Molina Garmendia avait présenté ce projet comme le symbole universitaire par excellence, un signe de droiture et d’élévation. C’est ce qu’est bien devenu le campanile, un patrimoine architectural et un symbole de l’Université et de la ville. Il est souvent repris sur des timbres, des fresques … . Il s’affiche également et logiquement sur le blason du club sportif de l’Université.

#734 – Grenade CF : los Nazaríes

Les nasrides. Grenade, ville d’Andalousie, fut influencé par les Carthaginois et les Romains mais, sans aucun doute que c’est l’occupation musulmane au Moyen-Âge qui façonna la cité et sa culture. Tout débuta avec la dynastie Berbère des Zirides qui constitua le taïfa puis le Royaume de Grenade entre 1012 et 1090. Puis les Almoravides, autre dynastie berbère, conquièrent al-Andalus, les régions espagnoles sous domination berbère, et y rattachèrent le Royaume de Grenade. D’autres dynasties berbères se succèderent jusqu’à l’arrivée d’une famille arabe du nom des Nasrides. Instauré en 1238 par l’émir arabe Mohammed ben Nazar, elle reconstitua le royaume de Grenade. Il fut le dernier bastion musulman à tomber ((avec la chute de Grenade) sous le joug catholique en 1492 lors de la reconquista. Durant ces deux siècles, Grenade connut un âge d’or avec les Nasrides. Mohammed ben Nazar construisit une résidence fortifiée qui par suite d’embellissement devint le célèbre palais de l’Alhambra, un des des plus hauts-lieux de la ville et de l’architecture hispano-mauresque. D’autres palais ou monuments furent également édifiés dans la ville tels que les thermes el bañuelo, le caravansérail el corral del Carbón et le palais de Dar al-Horra. Au delà de cette architecture flamboyante et raffinée, la ville connut une prospérité économique et le règne des Nasrides favorisa le rayonnement culturel et spirituel de la ville (les poètes Ibn al-Yayyab et Ibn Zamrak, le philosophe Lissan-Edine Ibn al-Khatib) comme la coexistence des communautés (notamment juives et musulmanes), ce qui contribua à forger la légende dorée d’Al-Andalus.

#733 – Parme Calcio : Ducali

Les ducaux. Crespo, Buffon, Zola, Chiesa, Asprilla, Baggio … quelques uns de la nouvelle noblesse du football italien des années 1990 qui fréquentèrent le club et lui firent connaître son âge d’or. Ils se frayèrent un chemin dans l’aristocratie du calcio en cumulant de nombreux titres : un titre de vice-champion d’Italie en 1997, 2 Coupes d’Italie (1992 et 1999), 2 Coupes de l’UEFA (1995 et 1999) et 1 Coupe des Coupes (1993). Mais ces seigneurs ne furent pas à l’origine du surnom du club qui provint de l’histoire de la ville. Située en Émilie-Romagne, la ville de Parme fut pendant plus de 3 siècles la capitale du Duché de Parme et Plaisance, un des états préexistant à l’unité italienne. Séparé du duché de Milan, le duché de Parme nacquit de nulle part en 1545, de la seule volonté du pape Paul III, qui souhaitait donner un titre et des terres à son fils Pierre-Louis Farnèse. Jusqu’en 1731, la famille Farnèse conduisit le destin de ce duché, flambeau qui fut par la suite repris par les Bourbon-Parme. Pendant ces 100 dernières années d’existence, si le duché fut indépendant, il exista tout de même sous l’ombre tutellaire de la France ou de l’Empire. En 1859, le duché intégra le Royaume de Sardaigne avant un an plus tard de fondre dans l’unité italienne.

#732 – Floriana FC : Tal-Irish

Les irlandais. Depuis 1816, Malte, après l’épisode napolénien, faisait parti de l’Empire Britannique. A la fin du XIXème siècle, des troupes de l’Empire stationnaient sur l’île, base arrière en Méditerranée. Ses militaires, qui étaient principalement basés à Floriana, Cospicua, Mtarfa, Marsa et Sliema, importèrent de nombreux nouveaux sports à Malte tels que le cricket et le football. Même si tous ces sports s’imposèrent auprès de la population local, les habitants de Floriana furent partiulièrement attirés par le football. En 1894, la transformatoin d’un terrain de cricket en champs de football, inauguré par la reine Alexandra de Danemark, favorisa la création du club. De la fondation à 1905, les maillots du club affichaient du vert et du rouge, les shorts étaient noirs et les chaussettes reprennaient le vert et le rouge. En 1905, les Royal Dublin Fusiliers, un des 8 régiments irlandais de l’armée britannique, créé en 1881, étaient en garnison à Floriana. 3 matchs amicaux furent organisés entre les fusilliers et l’équipe du club. A l’issue du 3ème match, les deux équipes échangèrent leurs maillots et Floriana récupèrent les chemises rayés blanches et vertes. La direction décida alors d’adopter ses nouvelles couleurs en l’honneur du régiment irlandais. Les couleurs et le lien avec l’Irlande donna naissance au surnom.

#731 – Pohang Steelers : 강철전사

Guerrier d’acier. Au vue de son nom, steelers, ce surnom apparaît logique. Mais il est encore plus logique quand on connaît les origines du club. Fondé le 1er avril 1973, ce dernier était une association corporatiste d’un chaebol (les fameux conglomérats coréens) dénommé POSCO. Lors de la création du championnat coréen en 1983, il fut l’un des 5 membres fondateurs. Vainqueurs de 5 championnats et de 3 ligues des champions asiatiques, il demeure l’un des grands clubs du jeune football coréen. Mais, pour revenir au début, l’équipe fut montée par la volonté de Park Tae-joon, alors président de POhang iron and Steel COmpany dit POSCO. POSCO n’avait alors que 5 ans d’existence car, dans les années 1960, l’administration sud-coréenne considéra que le développement économique du pays passait par l’indépendance dans la production d’acier. En 1968, POSCO vit donc le jour avec le soutien financier du Japon et du gouvernement. POSCO concentra sa production pour alimenter les besoins des entreprises nationales avec de l’acier compétitif. La croissance du groupe accompagna le développement des chaebols coréens tels que Samsung ou Hyundai. A la fin des années 1980, elle était la 5ème plus grande entreprise sidérurgique au monde, avec une production annuelle approchant les 12 millions de tonnes. Aujourd’hui, POSCO demeure l’un des plus grands sidérurgistes mondiaux, 4ème producteur avec 42 000 millions de tonnes en 2015. Le club de football, qui appartient toujours à POSCO, a suivi le développement de l’entreprise. Initialement semi-professionnel , le club opta pour le statut professionel en 1984 et changea son nom en POSCO Dolphins. Un an plus tard, il fut renommé POSCO Atoms. Enfin, en 1997, le club adopta le nom de Pohang Steelers. Quelques soit le nom du club, son logo comme sa mascotte firent toujours référence au propriétaire du club, au steelers. Les mascottes sont Soedori et Soesooni, personnages mi-humains mi-robots avec un corps en acier, une tête qui symbolise les vagues bleues de la mer de Pohang, et une marque V sur le front, signe de victoire.

#730 – CN Capibaribe : Timbu

Le timbu est un marsupial que l’on trouve couramment dans tout le Brésil et qui se nomme communément opossum à oreilles blanches. Il vit aussi bien dans des milieux naturels (marais, cerrado, caatinga) que les zones urbaines. Il est évidemment largement répandu dans la zone forestière de l’état du Pernambouc où se situe la ville de Recife, résidence du club, et c’est là où il est connu sous le petit nom de timbu. Il est devenu la mascotte du club (et donc le surnom des joueurs) suite à un match joué le 19 août 1934. Capibaribe rencontrait América FC, au Campo de Jaqueira, un stade de Recife. Avec une victoire dans ce derby, América pouvait prendre la tête de la compétition et ses supporteurs remplirent donc les travées du stade. Mais le match ne se déroula comme prévu. À la fin de la première mi-temps, le score se résumait à 1 partout. Construit en 1918, l’enceinte du Campo de Jaqueira était vétuste et ses vestiaires insalubres. L’entraineur de Capibaribe décida donc de réunir ses joueurs sur un coin de la pelouse pour son discours de la mi-temps. Avec la pluie diluvienne qui s’abbatait, les joueurs avaient froid et l’un des managers apporta une bouteille de cognac, pour les aider à se réchauffer. Sachant que le marsupial avait un goût prononcé pour l’alcool, les supporteurs d’América scandèrent à l’adresse des joueurs adverses « Timbu! Timbu! » . L’équipe de Capibaribe répondit sur le terrain à la provocation en remportant le match 3 buts à 1. En sortant du terrain, les jouères de Capibaribe s’adressèrent à la foule en criant « Timbu, 3-1! » .

#729 – CS Sedan : les Sangliers

Le 27 mai 1956, la 39e édition de la Coupe de France proposa en finale un affrontement entre deux équipes de la région Champagne-Ardennes : Sedan face à Troyes. Sedan s’imposa 3 buts à 1 et au côté des joueurs et de la Coupe, sur la photo, un sanglier, dénommé Dudule, prit la pose. Pour les finales de 1961 et 1965, la laie Dora remplaca Dudule et Césarine reprit le rôle pour les finales de 1999 et 2005. La mascotte sedannaise était donc un sanglier et pour tout connaisseur de la région, c’était tout sauf une surprise (même si au début des années 1950, le club était représentait par un bulldog nommé Whiski). Le sanglier apparût à la même période sur le blason du club pour ne plus le quitter. Le club et l’animal était devenu indiscociable et son intronisation ne résulta pas du hasard ou d’une rencontre dominicale lors d’une partie de chasse d’un des membres de la direction du club. Le sanglier était en réalité endémique de Sedan et de la région des Ardennes.

En effet, dans la forêt des Ardennes, l’animal pullule et s’impose donc dans toute la culture de la région. Depuis, le 8 août 2008, un sanglier en méral de 8 mètres de haut et pesant 50 tonnes se dresse sur l’aire d’autoroute de Saulces-Monclin sur l’A34 (autoroute reliant Reims à Sedan). Il s’affiche, depuis la Première Guerre mondiale, sur les armoiries du département des Ardennes. Plusieurs régiments militaires de la région le prirent pour symbole (dont les résistants du maquis ardennais). Surtout il orne celles de Sedan depuis le XVIème siècle. Le seigneur souverain de Sedan, Henri-Robert de La Marck dota en 1568 la ville d’armoiries (où le sanglier y est représenté au pied d’un chêne) qui mettaient à l’honneur un de ses ancêtres surnommé le « Sanglier des Ardennes », Guillaume de La Marck. Ce liégois, acoquiné à Louis XI, gagna une réputation de barbare et d’assassin. Outre le fait, avec sa bande de ravager des villages en détruisant des récoltes et en violant des filles, Guillaume de La Marck ne cessa tout sa vie de susciter des troubles et d’ourdir des intrigues. Il écrivit sa légende noire en assassinant lachement lors d’une embuscade le prince-évêque de Liège, Louis de Bourbon, qui pourtant suppliait sa pitié. Pour se distinguer, il portait un habit rouge avec une hure de sanglier brodée sur la manche, ce qui lui valut le surnom de Sanglier des Ardennes. L’animal jouissait d’une certaine réputation depuis la nuit des temps dans les pays celtes en symbolisant la force et le courage.

En outre, pour les celtes, il était un lien vers l’au-delà en représentant une autorité spirituelle (contrairement à l’ours qui était une autorité temporelle). D’ailleurs, dans une chanson de geste au Moyen-Âge, une autre filiation se tisse entre les Ardennes et le sanglier. Par deux fois, dans « Chanson des quatre fils Aymon » (également intitulée « Chanson de Renaud de Montauban »), des vers présentent Renaud, chevalier d’Ardenne, sous les traits d’un sanglier le temps d’un songe (moment où l’esprit rejoint un monde mystérieux, parallèle). Pour certains, cette association résulte des terres d’origine de Renaud, l’Ardenne (qui correspond à la forêt et en partie au département français des Ardennes), dont les racines étymologiques puisent dans l’indo-européen commun u̯erdʰ qui signifie « pousser, poindre, se lever » et se partagent avec le grec ὀρθός et le latin orior qui signifient « se lever » (ce dernier donnant le terme arduus (se dresser)). Or, ce qui est à l’origine, au commencement et qui se dresse correspond à une autorité spirituelle (représenté donc par un sanglier). Les bois denses et mystérieux de la forêt Ardenne viendront renforcer ce côté sacré.

#728 – OC Khouribga : الفريق الفوسفاطي

L’équipe phosphate. Concentrant plus de 70% des réserves mondiales en phosphate (estimés en 2016 à 50 millions de kT), le Maroc est le principal producteur mondial (30 000 kT en 2016) de cet élément essentiel pour la nutrition des plantes et des animaux. La majeure partie du phosphore est consommée en tant que composant principal des engrais azotés-phosphorés-potassiques utilisés sur les cultures vivrières dans le monde entier. La production au Maroc se concentre sur le bassin de Khouribga, le gisement de phosphate le plus riche du monde (avec des réserves de 37,3 milliards de m³ et représentant 65% de la production annuelle du royaume chérifien). Le 7 août 1920, l’Office chérifien des phosphates (qui deviendra OCP) fut créé en vue de commencer l’exploitation de la mine de Khouribga en 1921. Khouribga était une petite ville et de nombreux travailleurs français et espagnoles émigrèrent pour rejoindre la mine. Ces derniers importèrent alors le football dans la ville de Khouribga et fondèrent différentes sociétés sportives, dont le club omnisport OC Khouribga en 1923. La section football de ce dernier émergea des compétitions régionales et rejoingnit la seconde division nationale dans les années 1930. A mesure de la croissance d’OCP, qui ouvrit 3 autres mines, le club grandit également en bénéficiant du soutien financier de l’entreprise. Le blason du club affichait d’ailleurs un casque de mineur, une pioche et une pelle et le club reprennait les couleurs vertes et blanches de l’entreprise.

#727 – Gor Mahia FC : Sirkal

Le gouvernement en langue Luo. Le Kenya n’a pas une grande notoriété, ni popularité dans le football mondial comme africain. Pour les français, on peut se souvenir de l’attaquant Denis Oliech qui évolua au FC Nantes et à l’AJ Auxerre ou encore du milieu Victor Wanyama qui joua pour Southampton et Tottenham en Premier League. Sur le plan continental, une équipe du pays émergea et réalisa quelques belles épopées voire à remporter un titre africain. Il s’agit du Gor Mahia FC. En 1979, Gor Mahia représentait le Kenya à la Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe. Il élimina tour à tour les Nsambya Old Timers FC d’Ouganda, Kadiogo FC du Burkina Faso et en demi-finale, les guinéens d’Horoya FC, club réputé sur la scène continentale. En finale, le club kenyan affronta les redoutables camerounais du Canon de Yaoundé (déjà deux fois vainqueurs de la Coupe des clubs Champions en 1971 et 1978, également finaliste de la Coupe des vainqueurs de Coupe en 1977).

Pour se préparer au match aller de la finale, l’équipe se mit au vert dans la ville de Limuru où elle s’entraina pendant près d’une semaine. Premier club du pays à atteindre la finale d’une coupe africaine, l’ambiance montait dans la ville et des foules immenses venaient regarder les joueurs s’entraîner. La veille du match, l’équipe se déplaça en bus dans la ville. Entouré de plusieurs véhicules et d’une escorte policière, le bus se frayait un chemin parmi le trafic tandis que les habitaient se massèrent le long de la route pour saluer les joueurs et admirer le convoi. Certains fans couraient partout pour régler la circulation et dégager la voie de circulation pour le bus. Cette émulation et liesse populaire donnaient un magnifique spectacle et rappelaient également les déplacements du président de la république ou de toute délégation gouvernementale importante. Par cette agitation et l’importance du convoi, les fans avaient élevé l’équipe au rang gouvernemental. Malheureusement, l’équipe s’inclina lourdement (2-0 au match aller puis 6-0 au retour). Il fallut attendre 1987 pour que Gor Mahia atteignît une nouvelle finale et remportât le premier titre continental pour une équipe kenyane (Coupe des vainqueurs de Coupe).

Ce sentiment politique pour l’équipe est renforcé par le fait qu’il représente l’ethnie Luo, une des principales du pays (près de 11% à 13% de la population). Or, cette dernière fut régulièrement au pouvoir depuis l’indépendance du Kenya en 1963.

#726 – Stade d’Abidjan : les Yéyés

Le club d’Abidjan connaît actuellement des heures sombres en végétant en seconde division ivoirienne. Pourtant, alors que la Côte d’Ivoire connaissait ses premières années d’indépendance, le Stade atteignait son apogée nationale et continentale. Fondé en 1936 et renommé Stade en 1959, le club ne tarda pas pour se faire connaître. Champion de Côte d’Ivoire en 1962, sans connaître de défaite, le Stade perdit la couronne nationale en 1963 au profit de l’Asec, avant de la reprendre en 1964 et de la conserver 3 années de suite jusqu’en 1966. Emmené par l’entraineur Ignace Tax, la jeune garde d’Abidjan comptait dans ses rangs, le gardien volant Ezan Emmanuel (à peine 17 ans en 1960), le défenseur Henri « Zabla » Konan (23 ans en 1960), le latéral gauche Mathias Diagou, les milieux François (Zadi et Tahi), les milieux offensifs Guy Sissoko et Joseph Bleziri (20 ans en 1963) et enfin l’attaquant Maurice Déhi (20 ans en 1964). Elle concrétisa son emprise en remportant la Coupe des Clubs Champions d’Afrique en 1966 face au Réal Bamako de Selif Keita (après une défaite 3 buts à 1 au match aller, le Stade renversa le Réal au retour 4 buts à 1). Ce fut la première victoire d’un club ivoirien dans la compétition. La domination de cette jeune équipe coïncida avec l’avènement de l’époque Yéyé. L’expression est dérivée de Yes prononcé Yeah qui ponctuait ou rythmait les chansons américaines de l’époque (Yeah! Yeah!). Courant musical qui regroupait aussi bien le rock que le twist, le terme caractérisa cette jeunesse de baby boomers insouciante, dynamique de l’époque. Les joueurs du club qui étaient également jeunes et branchés héritèrent donc de ce surnom.