#820 – CS Luqueño : El Chanchón, Kure Luque

En espagnol sudaméricain, le cochon peut être désigné par le terme chancho et, dans la ville de Luque, chanchón se rapporte au cochon, voire à un gros porc. Le second est du guarani et désigne la ville de Luque comme celle du cochon (kure = cochon). Clairement deux surnoms qui tournent autour de cet animal signifient sans aucun doute que ce club réside dans une ville connue pour sa production porcine. Cette banlieue d’Asunción accueille de nombreux abattoirs et d’usine de charcuterie. La société Itabo Agropecuaria, leader dans la vente de produits issus du porc, ouvre cette année une nouvelle usine et un réfrigérateur nommés La Porkcina à Luque. Pour 10 millions de dollars US d’investissement, l’usine sera en capacité de traiter 35 tonnes par jour et abattre 120 animaux par heure, soit plus ou moins 1 000 animaux par jour. La réputation de la charcuterie de Luque n’est plus à faire dans le pays et chaque année depuis près de 10 ans, la municipalité organise le kure aka (le jour du cochon), une feria traditionnelle et gastronomique autour du cochon, qui rassemble plus de 50 000 personnes. Toutefois, Luque est aussi très connu (voire même plus connu) pour l’orfèvrerie (bijoux en or et argent particulièrement, la ville étant le lieu de résidence de nombreuses bijouteries), ainsi que pour la fabrication d’instruments de musique tels que la harpe et la guitare. Alors pourquoi le porc, animal peu valorisant, a pris le pas sur les autres activités.

La légende raconte que la charcuterie fabriquée à Luque était acheminé vers Asunción par le train. Or, les wagons qui accueillaient ces produits servaient également à transporter les supporteurs ainsi que les joueurs pour aller jouer dans la capitale. Les fans adverses ne mirent pas longtemps à appeler les joueurs et les supporteurs de Luque, les cochons. Ils criaient alors « Allí vienen los Kure Luque » (Voici le Kure Luque).

Pour l’anecdote, il faut savoir que le siège de la Conmebol, la fédération sudaméricaine, se trouve à Luque.

#819 – CA River Plate Montevideo : Dársena, los Darseneros

Le dock, les dockers. La naissance du club accompagna l’avènement du professionnalisme dans le football uruguayen. Face au refus de leur participation distincte à la nouvelle ligue professionnelle, deux clubs du quartier de Ciudad Vieja mirent leur vieille rivalité de côté et unirent leurs forces en 1932 pour créer une nouvelle association. CA Capurro (fondé en 1914) et Olimpia FC (fondé en 1922) partageaient les mêmes couleurs, rouge et blanc et il fut donc aisé de les donner au nouveau club. Le choix du nom se porta en revanche sur River Plate, afin de bénéficier de la réputation de l’ancien club du River Plate FC, originaire également du quartier de Ciudad Vieja. Né à la fin du XIXème siècle, le River Plate FC connut une carrière rapide, atteignit les sommets du football uruguayen avant de disparaître après simplement 27 ans d’existence. Son patrimoine était si important que, outre avoir inspiré les deux clubs pour leur nom, il est aussi à l’origine de la couleur bleu ciel du maillot de l’équipe nationale uruguayenne. En s’appropriant son nom, le CA River Plate hérita également de son surnom los darseneros (les dockers).

Le River Plate FC naquit en 1898 de la volonté d’étudiants du colegio Seminario, renforcé par les joueurs des équipes de London, Júpiter et Cagancha. Cagancha fut fondé une année auparavant par les dockers du port de Montevideo qui jouxte le quartier de Ciudad Vieja. Cette union provenait déjà du refus de la fédération uruguayenne d’enregistrer des clubs qui ne possédait pas un nom britannique. Ce fut la raison de retenir le nom River Plate qui est la traduction anglaise de Río de la Plata, fleuve qui berce Montevideo (comme Buenos Aires et qui inspira aussi le nom du célèbre club argentin). À la fin du XIXème siècle, la marine marchande britannique dominait les mers et abreuvaient les différents pays de produits manufacturés. Or, les colis expédiés à Montevideo (ou à Buenos Aires) portaient une inscription comme destination, River Plate. Mention anglaise que les dockers connaissaient bien. Ce club populaire soutenu par les dockers accéda à la première division uruguayenne en 1907. Dès sa première année au sein de l’élite, le club termina à la 3ème place. L’année suivante, les joueurs parvenaient déjà à remporter le titre de champion. Succès qu’ils répétèrent en 1910, 1913 et 1914. Mais, à partir de 1915, le club déclina car les joueurs des origines prenaient leur retraite sportive et les nouveaux étaient souvent recrutés par les autres clubs plus puissants financièrement (comme Peñarol et Nacional). En manque de moyens financiers et de talents, le club rétrograda en seconde division en 1920. Le club se délita petit à petit pour disparaître des radars dans l’anonymat vers 1925.

#818 – EC Bahia : Tricolor

Le tricolore. Si l’équipe de Salvador joue avec un maillot blanc, ce dernier intègre toujours des parements bleu et rouge. D’ailleurs, son second maillot, qui se compose de rayures bleues et rouges entrecoupées de bandes blanches (à la manière de celui de Fluminense), est très célèbre. Le blason du club, basé sur l’insigne du club des Corinthians, reprend ces 3 couleurs et valorise en son centre un drapeau bleu, blanc et rouge qui est semblable à la bannière de l’Etat de Bahia. Il semblerait que le club est choisi les mêmes couleurs que celles de l’Etat. Mais, revenons en 1930, quelques mois avant la création du club le 1er janvier 1931. Deux clubs omnisports coexistaient à Bahia : l’Associação Atlética da Bahia (fondé en 1914) et le Clube Bahiano de Tênis (fondé en 1916). Chacun de ces clubs créa rapidement une section football. L’équipe de football du Clube Bahiano de Tênis connut même un certain succès, en remportant notamment le championnat de l’Etat en 1927. Toutefois, les deux clubs décidèrent pour des raisons inconnues de fermer leurs sections football en 1930. Les membres pratiquant le football de ces deux clubs se retrouvèrent désœuvrés et jouèrent séparément dans des matchs amateurs à Salvador et dans sa banlieue. Le 8 décembre 1930, certains membres des deux anciennes équipes se rencontrèrent lors d’un match et discutèrent la fondation d’une nouvelle équipe de football. 4 jours plus tard, plus de 70 personnes, pour la plupart d’anciens athlètes des deux clubs, entérinèrent l’idée et le 1er janvier 1931, l’EC Bahia naquit. Les 3 couleurs bleu, blanc et rouge furent approuvées. Le bleu fut choisi car elle était celle de l’Associação Atlética da Bahia. De même, les fondateurs retinrent le blanc et le noir, couleurs du Clube Bahiano de Tênis. Toutefois, le futur premier président, Waldemar Costa, estima que le noir pourrait porter la malchance à la nouvelle équipe. Le noir fut alors remplacé par le rouge, qui était la troisième couleur du drapeau de l’Etat.

Alors que la fin de l’Empire Brésilien approchait, les idées républicaines faisaient leur chemin dans l’élite du pays. Ainsi, cette dernière pensait que la création de nouveaux symboles pour les Etats régionaux (dont les drapeaux) soutiendrait l’affaiblissement de la monarchie et l’avènement de la république. Pour l’Etat de Bahia, le choix se porta sur des symboliques républicaines fortes. La composition rappelle ainsi la première démocratie mondiale, les Etats-Unis, et les couleurs sont celles de la France, vieille république qui diffusait ses idées dans le monde. En outre, il comporte un triangle, symbole maçonnique, dont la philosophie est plutôt acquise aux idées républicaines. Enfin, ces 3 couleurs avaient déjà été utilisées lors de la conjuration bahianaise en 1798. Ce mouvement populaire à caractère indépendantiste se déroula dans la capitainerie de Bahia et reprenait les idées des lumières dont la République, la liberté et l’égalité. La jeune France révolutionnaire était également une source d’inspiration et les révolutionnaires bahianais se levèrent sous une bannière tricolore, bleu, blanc et rouge.

Le surnom de tricolore est parfois associé avec l’autre (cf #228), donnant ainsi le Tricolor de Aço. De même, comme il n’est pas le seul à porter 3 couleurs et avoir ce surnom, il est parfois qualifier de Tricolor Baiano.

#817 – ASO Chlef : les Lions du Chélif 

Un regard rapide sur le blason du club permet de s’apercevoir qu’il est orné de deux lions. Le roi des animaux est donc bien ancré dans la culture de l’ASO. Pourquoi ? Les lions de l’écusson peuvent rappeler celui qui s’affichait sur les armes d’Orléansville, nom de la cité à l’époque de l’Algérie Française. Les armoiries d’Orléansville reprenaient un certain nombre de symboles. La fleur de Lys, armes de la Maison d’Orléans, et la couronne ducale d’Orléans, surplombaient le blason pour rappeler que la ville algérienne avait été nommée ainsi en l’honneur de Ferdinand duc d’Orléans, fils du roi de France, tué dans un accident de voiture l’année précédent la fondation de la ville en 1843. La cité fut d’ailleurs fondée par la volonté du Général Bugeaud dont la devise était ense et aratro (Par l’épée et par la charrue), éléments que l’on retrouvait sur les armoiries. Les origines chrétiennes de la ville, à l’époque romaine, et la présence de la population musulmane s’illustraient sur les armoiries respectivement par une croix ou un chrisme et par le croissant et l’étoile. Enfin, un des emblèmes traditionnels de la région du Chélif apparaissait aussi sous le forme d’un lion rampant. S’il a disparût depuis plus de 70 ans, le lion de barbarie (ou lion de l’Atlas) avait élu domicile dans la région (comme dans toutes l’Afrique du Nord). Difficile à croire aujourd’hui que le lion vivait ici. Mais dans l’ouvrage « Tartarin » publié en 1872, le héros d’Alfonse Daudet erra pendant un mois dans l’immense plaine du Chélif (ou se situe la ville de Chlef) pour chasser en vain des lions. Selon Abed Benmehdia, membre fondateur de l’ASO, le surnom fit son apparition dans les années 1970, quand le président de l’époque, Boudjaltia Djazouli, imposa des maillots avec de nouvelles couleurs (noir et blanc) et un lion sur la poitrine. Si l’histoire est vrai, ce choix put être étonnant. En effet, par ce nouvel équipement, l’ASO s’acapera les symboles de son ancien rival du GSO. Revenons aux origines du club. Fondé en 1947, l’ASO se voulait le club des musulmans indigènes face à l’ancien GSO, association des français et des européens (bien que des musulmans y jouaient également). Or, le GSO avait pour surnom « les lions du Chélif » depuis l’entre-deux guerres. En effet, lors de la saison 1924-1925, un homme nommé Heim endossa les rôles de joueur, entraineur, capitaine ainsi que dirigeant et diffusa un nouveau style de jeu. Sous la vigoureuse impulsion de ce dernier, l’équipe enchaîna les bons résultats et, avec leur maillot noir et blanc (sur lequel un lion était parfois brodé), elle faisait peur à ses adversaires. Cette réputation donna naissance au surnom.

#816 – GD Chaves : Flavienses

Gentilé officiel des habitants de la ville de Chaves. Parfois, le gentilé apparaît évident. Parfois, il est plus surprenant mais dans ce cas, il raconte souvent une histoire. Flaviense provient des racines romaines de Chaves. Sur la Via XVII qui reliait Bracara Augusta (aujourd’hui Braga) à Astúrica Augusta (aujourd’hui Astorga), une mansio, auberge étape, fut construite. Autour d’elle se développa alors un centre urbain qui devint l’un des plus importants de la province romaine de Gallaecia. Située au bord de sources d’eaux chaudes et de la rivière Tâmega, la cité basa sa croissance respectivement sur les activités thermales et aurifères. Une activité religieuse dédiée aux Nymphes participa aussi à la réputation de la ville. Le nom de la cité était alors Aquae Flaviae. Elevée au rang de municipalité en l’an 79 après J.C., la cité romaine disparut avec les invasions barbares au Vème siècle après J.C.. Aquae Flaviae, qui peut se traduire par « eaux flaviennes », faisait référence aux eaux (rivières et sources) qui donna la richesse à la cité, et à la famille Flaviens. Empereur en 69 après J.C., Titus Flavius Vespasianus, dit Vespasien, fonda la dynastie des Flaviens qui régna sur l’Empire Romain de 69 à 96 après J.C.. Sous leur règne, l’Empire retrouva un certain prestige et des finances saines. Vespasien mourut en 79 après J.C. au moment où la ville accéda à son statut. Aujourd’hui, Chaves conserve un patrimoine romain dont les principaux héritages sont le pont de Trajan, qui traverse la Tâmega et qui fut érigé entre la fin du Ier siècle et le début du IIème ainsi que les ruines des thermes.

#815 – FC Bâle : Bebbi

C’est un terme du dialecte bâlois qui est devenu le gentilé des habitants du chef-lieu du canton de Bâle-Ville. Il est également largement utilisé pour qualifier l’équipe de football. Au XVIIIème et XIXème siècle, parmi les classes plutôt huppées de la ville, le prénom Johann Jakob (Jean Jacques en français) était courant. On peut citer quelques uns des plus connus tels que Johann Jacob Heber (géographe), Johann Jakob Bachofen (juriste et sociologue), Johann Jacob Fechter (ingénieur et maître d’oeuvre), Johann Jacob Spreng (théologue), Johann Jakob Bernoulli (archéologue), Johann Jakob Hofmann (théologue), Johann Jacob Steinmann (paysagiste), Johann Jakob Schneider (théologue), Johann Jacob Weber (éditeur), Johann Jacob Bischoff (médecin) et Johann Jakob Balmer (mathématicien et physicien). Or, le diminutif local de Johann Jakob est Beppi ou Bebbi. Outre le gentilé, le surnom est désormais souvent utilisé comme le Bebbisagg, le sac poubelle officiel de la cité, ou le festival de jazz du mois d’août Em Bebbi sy Jazz.

#814 – Slavia Prague : Červenobílí

Les rouge et blanc. Couleurs du maillot de l’équipe depuis sa création en 1895 (bien qu’il y ait eu quelques dérives en bleue, blanche ou en jaune pendant les années 1953-1955 en raison de l’interdiction du maillot traditionnel par les autorités communistes). Lors de la réunion de fondation le 31 mai 1895, les deux couleurs furent choisies pour souligner un peu plus l’identité slave du club. Il faut rappeler que le club naquit à un moment où le nationalisme tchèque était exacerbé alors que la région faisait parti de l’Empire Austro-Hongrois. Avec la diminution de l’influence de l’Autriche dans sa zone traditionnelle (l’Italie et l’Allemagne), son Empereur, François-Joseph Ier, souhaita renforcer son pouvoir en Europe Centrale. Pour conserver la couronne hongroise en 1867, il garantit à la noblesse locale ses privilèges ancestraux en créant un royaume hongrois quasi-indépendant. Toutefois, cet accord avec la noblesse hongroise se fit au dépend de la constellation des autres peuples slaves qui vivaient dans les territoires de la double monarchie (Tchèques, Slovaques, Polonais, Ukrainiens, Slovènes, Croates, Serbes). Les aspirations nationalistes montèrent donc au sein de ses populations. Les mouvements sportifs étaient un moyen de développer les qualités physiques de la jeunesse mais également de diffuser les idées politiques, notamment celle de l’indépendance. Le Slavia se voulut le successeur d’un premier club qui avait été porté par les étudiants de l’association patriotique universitaire Literární a čnický spolek Slavia (Société littéraire et oratoire de Slavia). Tout d’abord, le nom du nouveau club reprenait déjà un premier symbole puisque Slavia provient du latin et désigne dans la littérature médiévale le territoire habité par les Slaves. Ensuite, le drapeau du club copiait celui du Royaume de Bohême : une bande blanche au dessus du bande rouge. Le Royaume de Bohême constituait depuis 1085 le territoire principale des Tchèques. D’ailleurs, aujourd’hui, ces derniers dénomment cet Etat monarchique, Royaume Tchèque. Le rouge et le blanc dérivaient des armes initiales du Royaume qui représentaient un aigle argenté (blanc) sur un champ de gueule (rouge). Outre ce symbolisme nationaliste, la direction donna un sens à chaque couleur. Ainsi, la couleur blanche symbolise la pureté des pensées et l’intention de gagner dans un combat loyal, où l’adversaire n’est pas un ennemi, mais un adversaire reconnu. La couleur rouge est un symbole du cœur que les joueurs mettaient à l’ouvrage à chaque match.

#813 – Les Astres FC : les Brésiliens de Bépanda

Fondé en 2002, le club de la capitale économique du Cameroun est jeune mais accéda rapidement au championnat de première division du pays. Malgré le soutien de l’entrepreneur Dieudonné Kamdem et de son conglomérat d’entreprises, la SADIPIN, le club n’est pas parvenu à se constituer un palmarès au niveau national et reste scotché aux places d’honneurs. Pour les 20 ans du club, en mars de cette année, l’équipe avait une occasion d’obtenir son premier titre mais échoua une nouvelle fois en finale de la Coupe du Cameroun. Il avait déjà atteint le stade de la finale en 2007, 2009 et 2010. Côté championnat, le club fut 3 fois vice-champion en 2010, 2011 et 2013. Le club se surnomme les brésiliens de Bépanda et deux raisons semblent justifier ce terme. Evidemment, le maillot jaune à parement vert porté par l’équipe est la motivation la plus logique. Si son explication est méconnue, on peut légitimement pensé que la victoire du Brésil en Coupe du Monde en 2002 avec sa constellation de stars (Ronaldo, Ronaldinho, Rivaldo, Cafu, Roberto Carlos …) n’y est peut-être pas étrangère. Une autre explication serait le style de jeu de l’équipe qui était plutôt léché à l’image de celui souvent pratiqué par le Brésil. Le nom du club, les Astres, provient de l’une des marques de farine de froment de la Société Camerounaise de Transformation de Blé (SCTB), propriétaire du club et filiale principale de la SADIPIN. Enfin, Bépanda est le nom du district de Douala où réside le club.

#812 – Lamontville Golden Arrows FC : Abafana Bes’thende

Les garçons qui font des talonnades. Le club fut fondé en 1943 à Lamontville, un township de Durban, sous le nom de Ntokozo FC. Dans les années 1970, il évolua durant 6 ans dans la défunte ligue sud-africaine. En 1976, ils furent relégués en seconde division et ils y jouèrent jusqu’en 1980, date à laquelle ils ont été impliqués dans un scandale et expulsés de la Ligue nationale de football professionnel. Puis, le club revint en seconde division mais il connut un nouvel envol lorsqu’en 1996, le club fut racheté par la famille Madlala (Mato la soeur et Rocky le frère). Ils le renommèrent Lamontville Golden Arrows. L’équipe a souvent produit un jeu élégant, ce qui donna naissance à ce surnom.

#811 – Kawasaki Frontale : ロンターレ

Frontale. Comme pour de nombreux clubs japonais, le club naquit au sein d’une entreprise, Fujitsu, société d’électronique et de services informatiques. Mais, avec la création de la J-League au début des années 1990 et son stricte cahier des charges, les clubs coupèrent leur lien corporatiste et cherchèrent à créer une nouvelle identité pour rallier de nouveaux fans. Le club opta donc pour de nouvelles couleurs bleu ciel, noir et blanc (qui résulta d’un partenariat avec le club brésilien du Grêmio Porto Alegre) ainsi qu’une nouvelle mascotte, un dauphin (cf. #517). L’idée pour le nom du club était de signifier la valeur principale du club et de son équipe d’aller toujours de l’avant, d’affronter droit devant et loyalement les défis et ses adversaires. La direction prit alors la même option que d’autres clubs japonais de prendre le mot d’une langue latine pour exprimer cette valeur (cf. articles #216, #391, #432, #552, #641 et #741). Ils choisirent l’italien et le mot frontale qui signife « avant ».