#778 – APOEL Nicosie : Θρύλος

La légende. A Nicosie, et pour l’ensemble du football chypriote, l’APOEL demeure une institution dominante. Outre le fait d’être le doyen des clubs de Nicosie, il remporta son premier championnat de l’île en 1935 (lors de la deuxième édition). Dans la foulée, l’équipe en gagna 4 autres d’affilée. Puis, lors de chaque décennie, le club s’adjugea au moins une fois le titre de champion. Il en compte désormais 28, record du pays (1936, 1937, 1938, 1939, 1940, 1947, 1948, 1949, 1952, 1965, 1973, 1980, 1986, 1990, 1992, 1996, 2002, 2004, 2007, 2009, 2011, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019), pour 82 participations (là-aussi record de l’île). A ce palmarès, l’équipe cumula également 21 coupes nationales (1937, 1941, 1947, 1951, 1963, 1968, 1969, 1973, 1976, 1978, 1979, 1984, 1993, 1995, 1996, 1997, 1999, 2006, 2008, 2014 et 2015) auxquelles s’ajoutent 12 finales perdues. Dans les deux cas, il s’agit bien entendu d’un record. Tout ceci le conduit à réussir 6 fois le doublé coupe-championnat. Enfin, le club remporta 14 fois la SuperCoupe de Chypre. Vous allez me dire « encore le record du pays ?! ». Cette fois non, devancé par son rival de l’Omonia Nicosie (21). Sur le plan continental, le football chypriote n’a jamais inspiré la peur à ses adversaires mais, avec ses moyens, le club de la capitale a tenté de défendre les couleurs du pays. Il fut tout d’abord le premier club chypriote à disputer une compétition européenne, en affrontant l’équipe norvégienne du SK Gjøvik-Lyn en Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe lors de la saison 1963-1964. Lors de la Coupe de l’UEFA 1996-1997, l’équipe réussit pour la première fois à éliminer deux adversaires et à jouer 6 matches européens. Lors de la saison 2002-2003, son parcours, débuté en Ligue des Champions puis reversé en Coupe de l’UEFA, permit d’établir le record de 10 matchs européens disputés par une équipe chypriote. Le succès suivant survint lors de la Ligue des Champions 2009-2010 où il accéda à la phase de poule, la deuxième fois pour une équipe chypriote. Certes, l’équipe termina dernière de sa poule mais à égalité avec l’Atletico Madrid, en réussisant 3 matchs nuls face à des cadors européens (Atletico Madrid, Chelsea, FC Porto). Le plus grand succès de l’histoire de l’APOEL (et du football chypriote) fut son parcours lors de la saison 2011-2012 en Ligue des Champions. Sorti premier de sa poule, ce qui constituait déjà un incroyable exploit, l’APOEL élimina, en huitièmes de finale, l’Olympique Lyonnais. Mais, ce formidable parcours s’arrêta en quarts de finale face au redoutable Real Madrid. Ce fabuleux palmarès fait du club une véritable légende.

#777 – PFC Slavia Sofia : Белите

Les blancs. Même si le noir est une des couleurs officielles du club qui apparait dans le blason et sur l’équipement du club, le club évolue principalement en blanc (maillot et short), depuis sa création. Fondé le 10 avril 1913, le Slavia est actuellement le plus ancien club sportif de Sofia et l’un des deux seuls clubs du football bulgare à n’avoir jamais été relégué de l’élite nationale. Au début du XXème siècle, dans le centre de Sofia, près du Monument Russe, deux clubs de quartier existaient : le Ботев (Botev), fondé en 1909 et Развитие (Razvitie), créé l’année suivante. Les jeunes du Botev pratiquaient le football dans les rues du quartier tandis que leur voisin de Razvitie s’exercaient dans de meilleures conditions à la gymnastique. Entammées en 1912, les discussions portant sur le rapprochement entre les deux structures se concluèrent le 10 avril 1913 par la fondation du Slavia. Dans une région balkanique qui se libérait à peine du joug ottoman (indépendance de la Bulgarie en 1878 et première guerre balkanique de 1912 à 1913) et avec l’émergence d’un mouvement panslave (à compte du congrés de Prague en 1848), le terme Slavia surgit de la bouche Georgi Grigorov-Furlanata. Non seulement ce mot affirmait l’identité du club, ancré dans ses racines bulgares et slaves (ce qui permettait de rassembler, de faire adhérer la population plus facilment) mais en outre le terme Slave provient certainement du vieux-slave slava, qui a le sens de « renommée », « gloire » (de quoi placer la nouvelle association sous les meilleurs auspices). En outre, le club tchèque du Slavia de Prague commencait à posséder une certaine réputation en dehors de ses frontières. Du côté des couleurs, les joueurs s’équipèrent d’un maillot blanc et d’un short noire. Certes, un autre membre fondateur, Pavel Grozdanov, proposa la couleur blanche pour sa portée symbolique (elle représente la pureté et la lumière). Les maillots devaient donc aider à attirer la « lumière » sur leur équipe. Mais surtout, il était facile et pas cher de se procurer des maillots blancs.

D’autres surnoms suivirent avec la référence à la couleur бялата лавина (l’avalanche blanche) et Бялата дама (la dame blanche).