#939 – Club Independiente Petrolero : el Albirrojo

Les blanc et rouge. Le club de la capitale bolivienne fut fondé le 4 avril 1932 et a remporté son premier titre en 2021 (mais pas n’importe lequel puisqu’il gagna le titre de champion de Bolivie). L’histoire du club démarra dans un esprit de rebellion. Un groupe de jeune, exclu de l’équipe de football d’un autre club de la ville, San Francisco de La Recoleta, se réunirent dans la maison d’un des joueurs, Julio Cueto, et décidèrent de créer leur propre équipe. En fondant un nouveau club, le groupe devenait ainsi indépendant et dénomma son club ainsi, Independiente Sporting Club. Dans leur démarche, ils furent vivement soutenus par les prêtres franciscains Tomás Aspe et Francisco Aguinaco, ainsi que leur professeur Isidoro Arguedas. Pour choisir les couleurs, les fondateurs décidèrent de rendre hommage à l’Espagne et à ses représentants en Bolivie, les religieux, qui avaient particulièrement œuvré pour le développement du football dans le pays. Ainsi, le maillot fut rouge et jaune, comme le drapeau hispanique. En 1953, le club fut repris par Yacimientos Petrolíferos Fiscales Bolivianos (YPFB), l’entreprise pétrolière d’Etat bolivienne. La nouvelle direction changea le nom pour Club Independiente Petrolero. Puis, de la même manière, il fut décidé de modifier les couleurs de l’équipe. La couleur jaune fut remplacée par du gris tandis que le rouge fut maintenu. Toutefois, au bout de quelques années, une nouvelle modification des couleurs fut réalisée. Le rouge se maintint une nouvelle fois afin de garder un lien avec le club originel et ses fondateurs. En revanche, le blanc se substitua au gris, en hommage à la ville de Sucre, berceau de l’indépendance bolivienne. Le nom officiel de la capital bolivienne est La Ilustre y Heroica Sucre et son surnom est la Ciudad Blanca (la ville blanche). En effet, elle tire son surnom de son architecture. Située à 2 780 mètres d’altitude et fondée par les conquérants espagnols le 29 septembre 1538, la cité est l’une des villes à l’architecture hispanique la mieux conservée d’Amérique, avec des rues pavées, des fontaines taillées dans le granit, des églises anciennes, des maisons couvertes de tuiles en terre cuite saupoudrées de chaux et des murs blancs, caractéristiques du design colonial. Ce sont tous ces immeubles blancs qui donnèrent ce surnom.