#531 – FC Lahti : Mustat kuhnurit

Les bourdons noires. Le kit (maillot, short et chaussette) intégralement noir que porte les joueurs contribua à la naissance de ce surnom. En 1996, deux clubs de Lahti, FC Kuusysin et Reipas Lahti, évoluaient respectivement en première et seconde division. Toutefois, ils connaissaient des difficultés financières et, poussés par le Maire de la ville et la communauté des affaires, ils fusionnèrent pour donner naissance au FC Lahti. Le choix de la couleur noire, qui constitue aujourd’hui encore un marqueur fort du club, fut plébiscité par les fans. En revanche, le bourdon n’est pas uniquement noir et l’association avec cette insecte résulte d’un journaliste, qui voulait qualifier la vie du club. En effet, les bourdons mâles (aussi bien les faux bourdons que les bourdons) ont une fonction limitée au sein de la ruche. Alors que les femelles travaillent, les bourdons mâles flânent pour uniquement réussir un accouplement à la fin du printemps. Ainsi, le journaliste-écrivain, Kalle Veirto, dans ses articles au début des années 2000 dans le quotidien Etelä-Suomen Sanom, surnomma les joueurs, les bourdons. En effet, le comportement du club faisait penser à cet insecte. Le FC Lahti débutait les saisons difficilement, mais améliorait son jeu et ses résultats au fur et à mesure que le temps se réchauffait (la compétition se déroule l’été d’avril à octobre). Cette moquerie devint rapidement un symbole pour le club. En 2013, le chanteur Konsta Hietanen, ancien joueur des équipes de jeune, avec le groupe Osmo’s Cosmos, reprit ce symbole en sortant une chanson « Kuhnurit saalistaa » (La chasse aux bourdons) ainsi qu’un dessin de bourdons.

#530 – Los Angeles Galaxy : Galaxy

Avec les franchises américaines ou nippones, il n’est pas nécessaire de se casser la tête pour trouver un surnom. Il suffit de reprendre leur nom. Lors de la création de la MLS en 1993, Los Angeles ne pouvait pas ne pas posséder de franchise. Deuxième agglomération des États-Unis, Los Angeles avait déjà vu défilé d’autres franchises de soccer qui avaient porté haut les couleurs de la ville (LA Kickers, LA Aztecs). Après avoir été porté par le propriétaire d’une chaine de restaurants, le club fut repris en 1995 par le groupe AEG (Anschutz Entertainment Group), qui se transformait à cette époque en un organisateur d’évènements culturels et sportifs. AGE décida de renommer le club, qui s’appelait alors Salsa. Comme le groupe AEG se développait dans l’entertainment, il relia le nom du club avec cette industrie qui faisait la notoriété de Los Angeles. Outre la production cinématographique (avec les 5 grands majors Universal, Paramount, Warner Bros., Walt Disney et Columbia, et plus de 500 films produits par an), cette économie intègre aussi dans la ville la production audiovisuelle, musicale et de jeux vidéo. Centre mondial du cinéma des années 1920 jusqu’en dans les années 1960, Hollywood attira de nombreuses stars dans la ville. Aujourd’hui encore, Los Angeles, grâce à sa qualité de vie (mer et soleil) et cette industrie rayonnante (même si elle n’est pas dominante), accueillent nombre de personnalités. Ainsi, le nom de Galaxy faisait référence à la constellation de célébrités vivant à Los Angeles.

#529 – Goiás EC : O Clube dos 33

Le club des 33. Comparativement aux autres États du Brésil, le football s’installa plus tardivement dans l’État de Goiás. Les deux premiers clubs de football fondés dans l’État le furent dans les villes desservies par le chemin de fer de Mogiana, soit la ville de Catalão et celle de Pires do Rio. Ainsi, le Clube Recreativo e Atlético Catalano apparut en 1931 et le Pires do Rio Futebol Clube en 1935. D’autres clubs émergèrent dans les années 30. En 1939, le besoin de structurer cet environnement sportif bouillonnant mais naissant se fit sentir et la fédération régionale de football fut créée. Dans ce mouvement, le Goiás EC se forma encore plus tardivement, le 6 avril 1943. Sa naissance, poussée par les frères Carlos et Lino Barsi, se fit humblement, sur le trottoir, sous les lumières d’un vieux réverbère. D’autres clubs dans la ville de Goiás existaient déjà (Goiânia Esporte Clube (1936) et Atlético Clube Goianiense (1937)). Résultat, si sa naissance se fit sous un réverbère, les plus anciens clubs de la région faisaient de l’ombre à ce nouveau venu. Sans argent, au structure modeste, sans résultat sportif, Goiás était un petit club, qui n’attirait pas les foules. Ses rivaux commencèrent donc à le surnommer péjorativement O Clube dos 33 pour signifier que Goiás ne comptait que 33 supporteurs, les 33 fondateurs. Pendant ses 20 premières années d’existence, les seuls éclaires de génie de Goiás venaient de son attaquant Tão Segurado qui joua de 1954 à 1961 pour le club. En 1956, il réussit à terminer meilleur buteur du championnat de l’État avec 22 buts et dédia cette performance aux fameux « 33 fans » du club. Dix ans plus tard, Goiás remporta son premier titre et ainsi commença la saga qui ferait de lui aujourd’hui la plus grande équipe de football de l’État. Goiás fit alors du terme, qui était une plaisanterie, une fierté et le nombre 33 est un symbole fort du club.