#525 – AS Douanes : les Gabelous

Le surnom était évident vu le nom du club. En 1980, l’administration des douanes sénégalaises, qui souhaitait jouer un rôle sociale, décida de créer une association omnisport pour encourager ses agents à pratiquer le sport. La création du club permettait également de modifier l’image de cette administration et de permettre à ses agents de créer des liens d’entente, de camaraderie et de solidarité. Devenu le porte-drapeau de cette administration, il est également un pilier du football et du basket sénégalais. Présidé par le Directeur général des Douanes et directement incorporé à cette administration, les joueurs héritèrent naturellement du sobriquet de gabelous. Ce terme est devenu un synonyme de douanier. Sous l’Ancien Régime, en France, les douaniers étaient des percepteurs d’impôts. En particulier, ils collectaient la gabelle, l’impôt sur le sel. Cet impôt était considéré comme le plus injuste car il portait sur une denrée incontournable pour conserver les aliments, le sel. De gabelle fut dérivé en ancien français le terme gabeleur, pour nommer les douaniers en charge de la collecte. Dans certains dialectes, le terme devint gabelous et par extension est devenu le mot familier pour désigner les douaniers.

#524 – Jomo Cosmos FC : Ezenkosi

Les princes. Ce club de Johannesburg connut la même naissance que le club de Kaizer Chiefs. En 1983, l’ex-joueur professionnel Ephraim Sono, surnommé Jomo Sono, revint en Afrique en Sud après sa carrière menée aux Etats-Unis. Il joua pour le New York Cosmos, les Colorado Caribous, les Atlanta Chiefs et le Toronto Blizzard. Au Atlanta Chiefs, il évolua au côté d’une autre star sud-africaine, Kaizer Motaung qui au début des années 1970, fut le fondateur des Kaizer Chiefs. Jomo Sono racheta le club de Highlands Park en 1982. Pour le nom de son équipe, il décida d’associer son propre surnom Jomo et Cosmos, en l’honneur de son ancienne équipe new-yorkaise. Lorsqu’il évoluait en Afrique du Sud, aux Orlando Pirates, Sono reçut le surnom de Jomo (qui signifie « Flèche brulante ») par un fan, qui voyait en lui les mêmes qualités de leadership que celles de Jomo Kenyatta, alors président du Kenya. Jomo Sono s’investit totalement dans sa nouvelle équipe en étant à la fois son président et l’entraineur depuis 1983. Les flèches brulantes auraient pu constitué le surnom de la nouvelle équipe. Mais, finalement, elle hérita du surnom de Prince, autre surnom de Jomo Sono. En effet, pendant sa carrière, il était aussi qualifié de « Prince noir du football sud-africain ».

#523 – Club Bolívar : los Celestes

Les bleus ciels. Le 12 avril 1925, un groupe de jeunes fonda un nouveau club sportif dans la capital de La Paz. Créé l’année du centenaire du pays, les membres fondateurs voulaient donner un nom hispanique au club, contrairement aux autres clubs boliviens de l’époque qui avaient adopté des noms britanniques (The Strongest, Always Ready, Blooming …). Ils l’appelèrent ainsi Bolívar en l’honneur du grand libérateur sud-américain Simón Bolívar. Pour le choix des couleurs, ils optèrent pour l’originalité avec du bleu clair, peu répandue à l’époque. Elle reflétait la couleur du ciel au dessus de La Paz. Capitale la plus haute du monde, elle connaît des hivers particulièrement secs et ensoleillés.